Samedi matin, un couple a été retrouvé mort à son domicile de Grasse (Alpes-Maritimes).Les victimes portaient des traces de coups et leur maison a été fouillée.Un suspect, interpellé et placé en garde à vue lundi, nie les faits qui lui sont reprochés.
Il était 8h50 samedi matin quand leur infirmière a découvert leurs corps sans vie à leur domicile de Grasse (Alpes-Maritimes). Alertés, les secours se sont immédiatement rendus sur place et n'ont pu que constater le décès de ces deux victimes âgées de 76 et 84 ans.
Les premières constatations effectuées sur la scène de crime par la police judiciaire de Nîmes ont révélé que "le couple portait des traces de coups sur la partie supérieure du corps" et que "leur maison avait été entièrement fouillée et leur véhicule dérobé", révélait mardi le parquet de Grasse dans un communiqué.
Interpellé à bord du véhicule volé aux victimes
Très rapidement, l'exploitation caméras de vidéosurveillance des communes limitrophes de Grasse a permis de retracer partiellement le parcours de l’agresseur présumé qui, selon les premiers éléments de l’enquête, aurait quitté le domicile des victimes, au volant de leur véhicule aux environs de 8h40.
Ce dernier a rapidement été identifié et localisé par les enquêteurs. "Le 8 mai 2023 à 16 heures, la police municipale du Cannet a procédé à l’interpellation d’un suspect à bord du véhicule volé aux victimes", indiquait ainsi le parquet mardi.
Condamné à 18 reprises
L'individu, âgé de 32 ans, a aussitôt été placé en garde à vue du chef de "vol avec violences ayant entraîné la mort". "Il résulte de ses auditions que le mis en cause conteste les faits tout en ayant une explication peu crédible sur les raisons de sa présence sur les lieux", informe le parquet de Grasse ce mercredi.
Âgé de 32 ans, le suspect est très défavorablement connu des services de police et de justice. Son casier judiciaire fait mention de 18 condamnations. Outre ces mentions, le mis en cause a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une information ouverte au tribunal judiciaire de Marseille du chef d’homicide volontaire, consécutivement au décès d’un détenu, courant 2015,
Par ailleurs, plusieurs analyses et expertises ont été réalisées depuis le crime. "Les analyses génétiques ont révélé la présence de l’ADN du mis en cause sur un élément vestimentaire trouvé sur la scène de crime. Les autopsies des victimes réalisées ce jour mettent en évidence des traces de coups portés au visage, suivis d’une strangulation", indique le parquet de Grasse ce mercredi soir. L'expert psychiatre, qui l'a examiné, a conclu, à ce stade, à l’entière responsabilité pénale de la personne mise en cause dans l’agression du couple de personnes âgées.
Ouverture d'une information judiciaire
Sa garde à vue est levée ce jour à 15 h 25 afin de le déférer au parquet de Grasse en vue de l’ouverture d’une information judiciaire du chef d’homicide volontaire sur personnes vulnérables. Le parquet a requis la détention provisoire.
L’instruction permettra de préciser les circonstances exactes de commission des faits.