Des manifestations sont organisées ce jeudi partout en France pour protester contre la réforme des retraites.Dans les grandes villes comme Paris, des incidents, violences et dégradations sont redoutés.Notamment en raison de la présence, sur le parcours des cortèges, d'engins de chantiers servant parfois d'arme par destination.
C'est un classique des manifestations : l'utilisation, en fin de manifestation, des éléments de chantier afin de s'en prendre aux forces de l'ordre. C'était le cas lors des manifestations des Gilets jaunes chaque samedi, ou presque, pendant plusieurs mois. Et ce jeudi, l'inquiétude est de mise, notamment chez les commerçants qui se sont pour beaucoup barricadés préventivement afin d'éviter que leurs biens ne soient dégradés.
À l'occasion de cette mobilisation que les organisateurs promettent d'ampleur, 10.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour assurer le maintien de l'ordre autour des manifestations. Mercredi, Gérald Darmanin a confié que les autorités s'attendaient à la venue à Paris d'"un petit millier de personnes qui pourrait être violent", citant des "ultragauche" ou des "ultrajaunes". Pour éviter leur venue, il a annoncé "des contrôles" dès mercredi dans la capitale ainsi qu'en régions. Il a expliqué aussi que "ceux qui veulent casser" déposent en amont des objets tels des couteaux, casques, etc., sur le parcours de la manifestation pour pouvoir s'en servir au moment du défilé. Afin d'éviter cela, les moindres recoins ont été fouillés en amont par les forces de l'ordre.
En revanche, selon l'une de nos journalistes qui a effectué ce matin le parcours que doit emprunter le cortège dès 14 heures entre la place de la République et celle de la Nation via la Bastille, de nombreux chantiers n'avaient pas été démontés. Les pelleteuses, bétonneuses, barrières et autres échafaudages étaient en place. Des armes par destination potentielle pour les casseurs...
Enlevés sur ordre de la préfecture de police de Paris
Interrogé ce jeudi matin au sujet de la présence de ces chantiers, la préfecture de police de Paris nous précisait qu'il était du ressort de la mairie de les enlever. Sauf que l'Hôtel de ville nous dit lui, à la mi-journée, que "c’est sur demande de la préfecture de police que la municipalité doit enlever, éventuellement, du mobilier urbain, les véhicules de chantiers...". Idem pour la SNCF, la RATP ou d'autres secteurs privés qui doivent, eux aussi, débarrasser leur chantier sur la voie publique si la préfecture le leur demande.
Plusieurs mesures sont prises par les services de la préfecture de police, en prévention, sur un itinéraire de manifestation, nous précise la préfecture de police : "Une réquisition est adressée aux services de la mairie pour l'enlèvement des trottinettes ou des vélos en libre-service, les conteneur à verre, et la sécurisation des chantiers notamment" rappelle la préfecture, ajoutant que "les véhicules stationnés sur l'itinéraire peuvent faire l'objet d'un déplacement comme pour le cas d'espèce".
Dans la capitale, pas moins de 3 500 policiers et gendarmes sont déployés ce jeudi dans les rues. Pour prévenir les incidents ou les endiguer, "39 unités de forces mobiles" seront présentes jeudi pour le maintien de l'ordre.
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