Guadeloupe : des armes de guerre et des munitions volées dans les locaux de la Douane à Pointe-à-Pitre

Maëlane Loaëc avec le Service police-justice TF1-LCI
Publié le 22 novembre 2021 à 19h59

Source : TF1 Info

VIOLENCES URBAINES - Dans la nuit de vendredi 19 à samedi 20 novembre, des armes appartenant aux gardes côtes de la Douane ont été dérobées dans leurs locaux, a indiqué une source policière à LCI.

Alors que la Guadeloupe s’enfonce dans la crise sociale, sur fond de contestation contre les restrictions sanitaires, des armes ont été volées dans la nuit du vendredi 19 à samedi 20 novembre à la station des gardes-côtes de la Douane de Pointe-à-Pitre, a révélé une source policière à LCI, confirmant une information de l’AFP reçue du procureur de Pointe-à-Pitre Pascal Desjardins.

Selon La 1ère, un véhicule de l'administration douanière a été brûlé vendredi soir à Pointe-à-Pitre, avant que les incendiaires ne pénètrent dans les locaux des gardes-côtes. La chaîne a appris de sources concordantes que les individus se sont dirigés d’abord vers un premier coffre-fort renfermant environ 2000 munitions de calibre 12, qu’ils ont forcé puis laissé sur place. 

Un second coffre a été quant à lui été emmené : il contenait un fusil à pompe Remington de calibre 12, un pistolet automatique et cinq pistolets mitrailleurs semi-automatiques. Les voleurs seraient repartis à bord de la vedette des gardes-côtes, baptisée "Kaladja", dont ils auraient aussi subtilisé les systèmes de vision. 

Les photos transmises par une source policière à LCI laissent voir la carcasse d’un véhicule brûlé et un bâtiment à la façade calciné, tandis qu'à l’intérieur, les locaux ont été saccagés : mobilier et dossiers ont été renversés. 

Des armes et munitions conservées dans les locaux de la Douane à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, ont été volées dans la nuit du 19 au 20 novembre.
Des armes et munitions conservées dans les locaux de la Douane à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, ont été volées dans la nuit du 19 au 20 novembre. - DR

Une enquête a été ouverte

Les autorités ont peu communiqué sur ce dossier. "Sans commentaire", a seulement réagi la direction interrégionale des gardes-côtes Antilles Guyane, basée à Fort de France, rapporte la 1ère. Le procureur de la République de Pointe-à-Pitre a confirmé auprès du site l’ouverture d’une enquête en flagrance confiée à la section de recherches de la gendarmerie. 

Très éprouvé par l’épidémie de Covid-19 cet été, le département antillais est en proie à un mouvement de contestation depuis une semaine, formé en opposition à l’obligation vaccinale pour les soignants, qui a dégénéré en crise sociale. De nombreuses violences ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, tandis que la nuit de dimanche a lundi a été plus calme, notamment grâce aux renforts de policiers et de gendarmes venus de métropole, selon la préfecture, bien que de nombreux barrages aient toujours été observés.

Le Premier ministre Jean Castex devait initialement recevoir à Matignon lundi à 18h une partie des élus de Guadeloupe afin de leur permettre "d'exposer leur analyse de la situation sur place", aux côtés des ministres de l'Intérieur, Gérald Darmanin, des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et de la Santé, Olivier Véran. Cas contact au Covid, il s'est astreint à l'isolement et devait donc conduire cette la réunion par visioconférence et faire une déclaration son issue.


Maëlane Loaëc avec le Service police-justice TF1-LCI

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