Harcèlement scolaire : un an après le suicide de Dinah, l'enquête classée sans suite

I.N avec AFP
Publié le 30 septembre 2022 à 20h08

Source : TF1 Info

Dinah, 14 ans, avait été retrouvée pendue en octobre 2021 à son domicile près de Mulhouse (Haut-Rhin).
Selon sa famille, qui avait déposé plusieurs plaintes, l'adolescente était victime de harcèlement scolaire.
La justice a finalement classé l'affaire sans suite ce vendredi.

L'enquête pour harcèlement scolaire dans le suicide de la jeune Dinah, 14 ans, en octobre 2021 près de Mulhouse (Haut-Rhin), a été classée sans suite, a annoncé ce vendredi la procureure de la République. "Pour le parquet, la mort de Dinah n'est pas consécutive à un harcèlement scolaire", contrairement à ce qu'avait affirmé sa famille, a expliqué Edwige Roux-Morizot lors d'une conférence de presse. La magistrate s'est exprimée avec beaucoup de prudence et de sensibilité, semblant peser chacun de ses mots.

Après une première tentative de suicide en mars 2021, Dinah, scolarisée en classe de seconde, avait été trouvée pendue au domicile familial de Kingersheim dans la nuit du 4 au 5 octobre. Le parquet de Mulhouse avait ouvert deux enquêtes pour harcèlement et recherche des causes de la mort. "Il y a eu, en effet, certaines insultes, auxquelles elle répondait sans difficulté, mais il y a eu surtout une souffrance de quitter un groupe qu'elle formait avec un certain nombre d'amies" en classe de 3e, a expliqué la procureure de Mulhouse.

Vers un recours ?

L'enquête menée, "objective, exhaustive, impartiale et très complète" selon Edwige Roux-Morizot, avec au total une centaine de personnes entendues, a dressé un portrait de Dinah comme une "jeune fille brillante, absolument pas isolée", mais aussi avec un côté sombre, "une personnalité complexe, avec un déséquilibre psychique", éternellement insatisfaite. La famille de Dinah avait porté plainte en novembre 2021 pour "harcèlement", "homicide involontaire" ou encore "incitation au suicide", pour des faits qui se sont déroulés entre 2019 et 2021, quand Dinah était en classe de 4e et de 3e.

L'avocate de la famille de Dinah, qui a "une lecture différente" du dossier, a encore la possibilité de déposer un recours auprès du procureur général ou de déposer une plainte avec constitution de partie civile auprès d'un juge d'instruction. La procureure a précisé ne pas connaître les intentions de la famille pour le moment. Par ailleurs, deux personnes qui avaient proféré sur les réseaux sociaux des menaces de mort visant des personnels enseignants de l'établissement où était scolarisée Dinah ont été identifiées et seront jugées pour ces faits en mars prochain.


I.N avec AFP

Tout
TF1 Info