Hauts-de-Seine : une plainte va être déposée après des menaces contre des catholiques lors d'une procession

M.G avec AFP
Publié le 12 décembre 2021 à 11h13, mis à jour le 12 décembre 2021 à 11h20

Source : TF1 Info

AGRESSION - Une trentaine de catholiques ont fait l'objet d'"insultes et de menaces grossières et violentes" lors d'une procession aux flambeaux entre les églises Saint-Joseph et Sainte-Marie-des-Fontenelles mercredi à Nanterre. "Une plainte est sur le point d'être déposée", a indiqué le diocèse dans un communiqué.

Indignation dans les Hauts-de-Seine. Une trentaine de catholiques ont été pris à partie mercredi lors d'une procession en l'honneur de la vierge Marie entre les églises Saint-Joseph et Sainte-Marie-des-Fontenelles à Nanterre, a-t-on appris samedi. "Lors de cette marche, étaient prévus deux arrêts. Pendant le premier arrêt, la procession a été prise à partie par plusieurs personnes qui ont proféré des insultes et des menaces grossières et violentes", explique le diocèse dans un communiqué. 

Selon l'AFP, des propos tels que "kouffars" ("mécréants") et "Wallah sur le Coran je vais t'égorger" auraient été proférés. Le flambeau d’un fidèle a également été "arraché et projeté" sur les participants. 

Une plainte bientôt déposée

Selon plusieurs témoignages recueillis  par Le Figaro, et confirmés par le diocèse de Nanterre, un groupe d'une dizaine de personnes seraient à l'origine de ces faits, dont "trois meneurs principaux". Sur Twitter, la préfecture de police a, de son côté, indiqué que trois personnes avaient menacé la procession. 

La préfecture des Hauts-de-Seine a "condamné fermement les injures, menaces et intimidations" proférées lors de ce rassemblement religieux et exprimé "sa solidarité avec les catholiques de Nanterre". "Ce sont bien des insultes, des menaces de violences, mais il faut qu'on recueille la plainte pour laisser le parquet qualifier juridiquement les propos qui ont été tenus", a-t-elle également précisé. Une plainte "sur le point d'être déposée", selon le diocèse de Nanterre. 

Un renforcement de la vigilance et des rondes aux abords des lieux de culte du département "à compter de samedi soir" a été décrété par les autorités locales. 

Des "actes inadmissibles"

Cette agression a suscité l'indignation de plusieurs personnalités politiques, à commencer par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Ce dernier a fustigé des "actes inadmissibles", tout en apportant son "soutien aux catholiques de France". "La liberté de culte doit pouvoir s'exercer en toute sérénité dans notre pays", martèle-t-il. 

Même son de cloche du côté de la députée Modem des Hauts-de-Seine, Isabelle Florennes. "Notre République est laïque et doit donc protéger la pratique de toutes les religions sur l’ensemble de notre territoire", estime-t-elle. 

De son côté, Marine Le Pen s'est désolée d'"islamistes [qui] se croient tout permis". "Les coupables de menaces de mort à destination des fidèles doivent faire l’objet de condamnations exemplaires et d'une expulsion si leur statut le permet", affirme la candidate RN à l'élection présidentielle. 


M.G avec AFP

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