Hauts-de-Seine : un des chauffeurs de l'Elysée condamné pour "refus d’obtempérer"

Publié le 25 février 2020 à 16h06
Hauts-de-Seine : un des chauffeurs de l'Elysée condamné pour "refus d’obtempérer"

JUSTICE – Un des chauffeurs d’Emmanuel Macron, jugé pour "refus d’obtempérer" a été condamné lundi le 24 février 2020 par le tribunal correctionnel de Nanterre à 500 euros d’amende, quatre mois de suspension de son permis de conduire et à un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Le prévenu a interjeté appel.

Les faits remontent à il y a un an. Dans la nuit du 27 février 2019, vers 1 heure du matin, un homme circule à bord d’une Peugeot 107 noire en provenance de Paris en direction des Hauts-de-Seine. Le véhicule roule à vive allure et parvient à échapper à un contrôle routier. Le conducteur, repéré au niveau de la commune de Sèvres, avait activé son gyrophare .

Arrivés au commissariat, munis  de l’immatriculation de la Peugeot, les fonctionnaires de police qui affirment avoir roulé jusqu'à 150 km/h pour tenter de rattraper le fuyard étaient tombés des nues en réalisant que la Peugeot 107 est enregistrée comme "véhicule de fonction de la présidence de la République" et qu'elle appartient à un certain Stéphane P., gendarme du Groupe de sécurité de la présidence de la République et conducteur de la présidence. 

Jugé lundi dernier pour "refus d’obtempérer", le militaire en question a été condamné "par la 11ème chambre du tribunal correctionnel de Nanterre à la peine de 500 euros d’amende délictuelle, de quatre mois de suspension de son permis de conduire et d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière », indique le parquet de Nanterre à LCI confirmant une information de Mediapart.

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Il ne reconnait pas les faits

Selon Mediapart qui a révélé cette condamnation et dont un journaliste a assisté lundi au procès du gendarme, le prévenu n’a pas reconnu les faits.  "Stéphane P. admet qu’il roulait vite ce soir-là. En revanche, il jure n’avoir jamais vu que des policiers l’avaient pris en chasse", selon le site.

Une gardienne de la paix a pourtant indiqué qu’elle et son équipe avaient déclenché leur gyrophare mais qu’au  lieu de s’arrêter, le conducteur aurait continué à rouler à vive allure. "Je n’ai pas eu d’injonction à m’arrêter" a soutenu Stéphane P. à l’audience.

L’avocat du prévenu, Me Jean-Baptiste Iosca, a lui justifié "la vitesse excessive de son client par des ‘nécessités de service’" selon les propos rapportés par nos confrères.  Stéphane P. aurait actionné le gyrophare de cette Peugeot présidentielle pour éviter les feux rouges et pour rentrer plus vite chez lui, après une journée bien chargée et avec un planning bien rempli le lendemain. Le militaire a ainsi expliqué avoir laissé Emmanuel Macron à l’Elysée à 1 heure du matin, et devoir ensuite préparer ses propres affaires avant de partir le lendemain à Bordeaux avec le Président pour un déplacement présidentiel dans le cadre du Grand débat.

Condamné lundi, Stéphane P. a interjeté appel. La date d’audience n’a pas encore été fixée, un désistement restant possible avant l’audience à la cour d’appel de Versailles. 


La rédaction de TF1info

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