ENQUÊTE - Deux membres de la SUGE, la brigade de la sûreté ferroviaire de la SNCF, ont tué un homme menaçant armé d'un couteau, mercredi, près de la gare d'Ermont-Eaubonne (Val-d'Oise). Ils ont été mis en examen "pour meurtre" ce vendredi.
La justice poursuit son travail après qu'un homme menaçant armé d'un couteau a été abattu, mercredi, près de la gare d'Ermont-Eaubonne (Val-d'Oise), par deux agents de la SUGE, la brigade de la sûreté ferroviaire de la SNCF. Ce vendredi 2 juillet, les deux agents ont été mis en examen après avoir été présentés à un juge d'instruction, a appris l'AFP auprès du parquet de Pontoise.
Les deux hommes ont fait usage de leurs armes pour abattre un homme de nationalité haïtienne de 36 ans. Ce dernier avait menacé avec son couteau des voyageurs dans la gare, avant de s'en prendre à un groupe d'enfants dans une rue à proximité, sans toutefois faire de blessé.
Un suspect connu pour violences
Après les faits, cinq agents de la SUGE avaient été placés en garde à vue après cette intervention rarissime, une procédure toutefois classique pour les besoins de l'enquête. Trois d'entre eux ont été laissés libres jeudi, tandis que deux autres étaient toujours entendus jeudi en début de soirée par la police judiciaire, avait indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Une autopsie devait être pratiquée vendredi sur le corps de cet hommde 36 ans, de "type marginal" et dont le casier judiciaire comporte une quinzaine de mentions notamment pour violences. L'objectif est notamment de faire des analyses toxicologiques.
Mercredi vers 15h45, l'individu avait d'abord brandi une arme blanche envers des voyageurs qui attendaient leur train sur le quai de la gare d'Ermont-Eaubonne, en région parisienne. Il avait été poursuivi par les agents à l'extérieur de la gare, selon une source policière. Il avait ensuite croisé un groupe de 11 enfants de primaire et deux accompagnateurs, à proximité d'un centre de loisirs. Le trentenaire s'était montré "extrêmement menaçant" envers le groupe, ce qui avait poussé les agents à intervenir, selon la SNCF.
"Il a touché des enfants" mais pas avec son couteau, ne faisant aucun blessé. "Il a dit 'tuez-moi ou je vais en tuer un'. On est passé à deux, trois secondes de la catastrophe", a indiqué une source proche de l'enquête. Visé par cinq tirs et atteint par quatre, il était décédé peu après les faits.
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