INITIATEUR – Rachid Kassim, qui aurait été tué mercredi en Irak selon nos informations, figurait tout en haut de la liste des djihadistes français les plus recherchés. C'est ce djihadiste français de 29 ans qui a inspiré la plupart des derniers attentats perpétrés ou projetés dans l’Hexagone.
Son nom apparaît dans la plupart des récentes affaires de terrorisme en France. Rachid Kassim, qui, selon nos informations, aurait été tué mercredi dans la région de Mossoul en Irak, figurait tout en haut de la liste des djihadistes français les plus recherchés au monde. Et pour cause : c'est cet homme de 29 ans originaire de Roanne (Loire) qui, depuis la zone irako-syrienne qu'il a rejoint en 2012, a inspiré la quasi-totalité des attentats perpétrés ou projetés sur le territoire français.
Son omniprésence et son influence sur les chaines Telegram, le réseau social préféré des jeunes djihadistes en puissance, ont forcément interrogé. "Il y a six mois, c'était encore un inconnu", notait en septembre dernier une source proche de l’antiterrorisme, pour qui Kassim semblait être "en roue libre" et agir "hors de la ligne officielle de l'[organisation terroriste] Etat islamique". Mais Daech le "laisse faire car il a atteint une grosse notoriété et parce que beaucoup d'aspirants se tournent vers lui", soulignait encore cette source.
Ces deux fois où les sbires de Kassim ont fait couler le sang
Des aspirants djihadistes qui, par deux fois au moins, sont parvenus à commettre leurs crimes et à faire couler le sang. C’est ainsi que Rachid Kassim a été l'inspirateur de Larossi Abballa, qui avait tué un policier et sa compagne le 13 juin dernier à Magnanville (Yvelines) avant de revendiquer son attaque en direct sur les réseaux sociaux et d’être abattu par les forces de l’ordre.
À peine deux mois plus tard, le 26 juillet, le nom de Kassim réapparaissait à nouveau après l’assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray. Celui qui a travaillé de 2010 à 2012 comme animateur chargé notamment de l'accompagnement scolaire d’adolescents est cette-fois accusé d’avoir directement délivré ses consignes à Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, 19 ans tous les deux, via la messagerie cryptée Telegram.
De (très) nombreux attentats manqués ou déjoués
Mais Rachid Kassim a aussi et surtout été associé à un grand nombre d'affaires d’attentats déjoués. Toujours via Telegram, un réseau social qu’il apprécie tout particulièrement, à l’instar de nombreux djihadistes, le Roannais de naissance lançait incessamment des appels au meurtre. Début septembre, un commando de jeunes femmes qu’il téléguidait applique ainsi ses consignes à la lettre et tente, sans succès, de faire exploser une voiture chargée de bonbonnes de gaz près de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
C'est la même influence qu'il semble avoir sur une adolescente de 16 ans originaire de Melun, mise en examen et incarcérée le 4 août alors qu'elle se disait prête à commettre un attentat. Là encore, cette mineure avait encore évoqué le nom du "marionnettiste de Daech" lors de son audition. Un cas qui s’est d’ailleurs maintes fois répété depuis : une quinzaine de personnes, souvent jeunes, ont été interpellées et inculpées depuis l’été dernier pour des menaces ou des projets d'attentats inspirés par Rachid Kassim.
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