Il s'était fait passer pour le père de Kylian Mbappé : un homme condamné à 10 mois de prison

C'est une drôle d'idée qui est passée par la tête de ce prévenu. Un homme âgé de 48 ans qui s'était fait passer pour Wilfrid Mbappé, le père du célèbre joueur du Paris Saint-Germain (PSG), comparaissait jeudi devant le tribunal judiciaire de Versailles (Yvelines) pour faux et d’usage de faux.

Domicilié en Seine-et-Marne, il avait, en décembre et janvier derniers, contacté la préfecture des Yvelines à plusieurs reprises, se présentant comme le père de Kylian Mbappé. Son but ? Obtenir la régularisation exceptionnelle du titre de séjour d’un couple d’Algériens. La supercherie n'a pas fait long feu.

Comme le rapporte Le Parisien, l'agent administratif qui s'est entretenu avec le malfaiteur a tout de suite douté de l’identité de son interlocuteur. Ne reconnaissant absolument pas la voix de Wilfrid Mbappé, qu'il a eu déjà au téléphone, le fonctionnaire demande, pour vérifier, un document écrit au requérant afin d'accéder à sa demande. 

Une fois le courrier arrivé, ses doutes sont rapidement confirmés. La lettre comporte des fautes d’orthographe ce qui le pousse à contacter les forces de l’ordre. Le suspect, qui avait fait la même démarche auprès des préfectures des Hauts-de-Seine et de Seine-et-Marnes, est rapidement identifié et localisé grâce à son téléphone portable. 

Interpellé et placé en garde à vue, le suspect a reconnu les faits. "J’ai fait ça pour venir en aide à des personnes en difficulté qui n’arrivaient pas à obtenir de rendez-vous en préfecture", a-t-il expliqué jeudi à l'audience, selon nos confrères. "C’est une erreur d’appréciation de ma part d’avoir envoyé ce courrier, j’en assume les conséquences. Peut-être que mon cœur est plus grand que ma tête." 

Selon cet homme sorti de prison l'année dernière, il s'agissait de "bénévolat", mais 4370 euros en liquide ont été retrouvés à son domicile, tandis que 24.230 euros de versements en espèces intraçables ont été relevés sur son compte bancaire. 

S'ajoute à cela un casier judiciaire bien rempli portant notamment les mentions de "tentative d’escroquerie", "corruption active", "faux et usage de faux", "fourniture de documents falsifiés", "aide au séjour irrégulier", "violences sur conjoint".

Le tribunal a condamné le prévenu à dix mois d’emprisonnement sous bracelet électronique et à 2000 euros d’amende.