Il servait de "punching-ball et de ballon" : six personnes mises en examen pour "torture et barbarie" sur un bébé de 2 ans à Douai

Publié le 22 décembre 2018 à 9h06, mis à jour le 22 décembre 2018 à 9h11
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Source : Sujet JT LCI

MALTRAITANCE - Un bébé de deux ans ayant subi des violences inouïes a du être plongé dans le coma par les médecins de l'hôpital de Douai, dans le Nord. Six personnes de son entourage, acteurs ou témoins de ces actes barbares, ont été mises en examen et placées en détention.

"Certains jouaient au football avec lui, il était leur souffre-douleur" : tels sont les propos du procureur de Douai (Nord) sur cet effroyable cas de maltraitance enfantine, après lequel six personnes ont été mises en examen pour "torture et barbarie" sur un bébé de 2 ans. L'enfant a été hospitalisé dans un état critique à l'hôpital de Douai mardi 18 décembre, avant d'être transféré  au CHR de Lille. 

La mère - 27 ans et élevant seule ses deux enfants depuis l’incarcération de son compagnon - a amené son garçon aux urgences du centre hospitalier de Douai. Elle a alors avancé une "chute" pour expliquer les multiples traces de coups, de fractures et de brûlures sur le corps de l'enfant. Mais le bébé de deux ans étant tout juste conscient, le personnel hospitalier a rapidement donné l'alerte.

Plongé dans un coma artificiel

Devant la gravité de ses blessures, avec un pronostic vital encore réservé, les médecins ont préféré plonger l'enfant dans le coma artificiel. Il souffre de multiples fractures et d’un grave traumatisme crânien, qui témoigne des violences inouïes dont il a été victime. 

Le petit Yanis a subi une série de "sévices", a expliqué le procureur Frédéric Teillet. Il servait à certains moments de "punching-ball" et de ballon. Notamment lors de deux soirée, les 8 et 15 décembre, alors que le bébé était chez des amis de la mère à Auberchicourt, près de Douai. L’instruction judiciaire ne fait que commencer, mais les blessures ont été qualifiées par la justice d’actes de torture et de barbarie.

La mère a été placée en garde à vue. Selon le procureur, "elle a expliqué aux policiers qu’elle avait confié Yanis à sa marraine" pendant deux semaines, dans le quartier du Chaufour, à Auberchicourt. C’est là que Yanis aurait été victime de ces ignominies. Mais la mère est également poursuivie pour défaut de soins, car l’enfant souffrait visiblement d’un cruel manque d’hygiène.

Au total, six personnes (trois hommes et trois femmes), âgées de 22 à 37 ans ont été mises en examen et placées en détention hier soir. La mère de Yanis, la marraine, son concubin, et trois autres personnes retrouvés grâce aux témoignages des enfants du couple d'Auberchicourt. Le concubin de la marraine, âgé de 29 ans, serait le principal mis en cause dans les violences commises. Les autres détenus sont des adultes ayant assisté à l’une et/ou l’autre des soirées. Tous leurs enfants (sept au total) ont été placés.


La rédaction de TF1info

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