Ile d’Oléron : enquête pour "homicide involontaire" après la disparition d’un enfant de 9 ans

Le parquet de La Rochelle a ouvert une enquête "pour homicide involontaire" après "la noyade" d'un garçon "emporté par le courant", vendredi sur l'île d'Oléron (Charente-Maritime). "La noyade d'un enfant de 9 ans, originaire de Bobigny (Seine-Saint-Denis), qui était en colonie de vacances à Saint-Trojan-les-Bains, s'est produite vers 15 h 40" sur la plage de Gatseau, et "l'enfant n'a pas été retrouvé pour le moment", a précisé Soraya Ahras, substitut du procureur de La Rochelle.

Le jeune garçon disparu et ses camarades étaient encadrés par une équipe de trois animateurs venue du centre-ville de Bobigny "dont l'expérience n'est pas, pour l'heure, en cause". L'un des animateurs était "un surveillant de baignade qualifié", indique Soraya Ahras. Cette dernière a souligné que la baignade "s'effectuait dans une zone surveillée qui n'était pas considérée comme dangereuse, alors que les conditions de sécurité semblaient optimales".

Une cellule médico-psychologique d'urgence a été mise en place

"L'encadrement assuré par trois animateurs semblait suffisant pour un groupe de 23 enfants, dont 16 étaient dans l'eau. Les premiers éléments de l'enquête démontrent que les 16 étaient répartis en deux groupes. Parmi le groupe qui s'est avancé en premier dans l'eau, deux enfants ont été rapidement en difficulté et se sont appuyés sur une des animatrices qui elle-même a été surprise par la force du courant", a détaillé la magistrate. C’est cette difficulté qui a motivé "le retour de tous les enfants sur la plage sur instruction du surveillant de baignade". "Les deux animatrices présentes ont essayé tant bien que mal de rapatrier sur la plage les deux enfants en difficulté".

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Ce n’est qu'à la sortie de l'eau que les animateurs se sont rendus compte de l’absence d’un enfant "qui n’avait pas été signalé comme en danger". Les témoignages des vacanciers qui ont donné l’alerte ont révélé toutefois "que l'enfant disparu avait été pris par le courant et emporté par l'océan". Les investigations doivent se poursuivre pour déterminer les circonstances du drame et, le cas échéant, les niveaux de responsabilité. Par ailleurs, une cellule médico-psychologique d'urgence a été mise en place par la préfecture du département pour assister les parents de l'enfant, ses camarades ainsi que l'équipe éducative particulièrement choquée.

Samedi 6 août, le maire de Bobigny, Stéphane de Paoli, s'est rendu sur place. Mahamadou N’Diaye, maire-adjoint en charge de la petite enfance, et les parents du garçon disparu y étaient depuis vendredi 5 août au soir. Contacté par Metronews, l’édile nous a indiqué que des animateurs de Bobigny et Noisy-le-Sec s’étaient rendus sur place pour préparer le retour du groupe d’enfants, précisant "qu’une cellule psychologique était en place à la mairie pour leur retour anticipé, afin de gérer au mieux le suivi entre la Charente-Maritime et la Seine-Saint-Denis."