Incendie de Saint-Chamas : un an après, la colère d'une ville

TF1 | Reportage Baptiste Guénais, Pauline Lormant, Bruno Chastagner
Publié le 29 décembre 2022 à 8h33

Source : JT 20h Semaine

Une montagne de déchets avait brûlé pendant un mois et demi, il y a un an, à Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône).
Un monticule d'ordures est toujours présent, et l'entreprise spécialisée dans le tri et le recyclage a depuis quitté les lieux.
Sur place, le maire, des associations et les habitants s'inquiètent de la facture, mais aussi de multiples pollutions.

Des milliers de tonnes de déchets à l'abandon et beaucoup d'amertume pour le maire (SE) de Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône). "Ça fait presque un an et on s'aperçoit finalement qu'on est toujours dans la même situation", se désole-t-il.

En décembre 2021, les flammes ravagent cet entrepôt exploité par une société de tri et de recyclage. Aucune règle n'y était respectée. Pas d'assurance, pas de protection incendie, et 30 000 m³ de déchets au lieu des 1 000 m³ autorisés. Les pompiers ont mis sept semaines à éteindre le feu et à contenir les fumées toxiques. Depuis, l'entreprise responsable a déserté les lieux, laissant derrière elle des monticules d'ordures et la facture. Le coût de l'évacuation s'élève à trois millions d'euros.

"On nous demande, à nous, de faire payer le contribuable"

"On n'en veut plus, on n'en peut plus. Aujourd'hui, on subit encore ces déchets en entrée de ville. Et puis on se dit, mince, il y en a qui en ont profité, il y en a qui ont fait un certain nombre d'argent là-dessus. Aujourd'hui, on ne sait plus où est cet argent et on nous demande, à nous, de faire payer le contribuable pour faire enlever tout cela. Ce n'est pas normal", s'indigne Didier Khelfa.

La mairie, des associations de défense de l'environnement et des habitants ont porté plainte pour mise en danger de la vie d'autrui. Qu'ont-ils réellement respiré ? Dans les volutes, des traces de métaux lourds. Au plus fort de l'incendie, le taux des particules fines dans l'air atteignent des niveaux équivalents à ceux de Pékin. 

Le risque de reprise de feu est écarté, mais pas celui de la pollution des sols et de la nappe phréatique. La colère des habitants ne s'est pas dissipée. La suite et l'intégralité du reportage est disponible en cliquant sur la vidéo en tête de cet article.


TF1 | Reportage Baptiste Guénais, Pauline Lormant, Bruno Chastagner

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