Incendie en Gironde : 3500 hectares brûlés, près d'un millier d'évacués

Publié le 13 septembre 2022 à 7h29, mis à jour le 14 septembre 2022 à 8h54

Source : JT 20h Semaine

Un feu de forêt est toujours en cours ce mercredi sur la commune de Saumos (33), près de Lacanau, dans le parc régional du Médoc.
300 hectares supplémentaires ont brûlé cette nuit, portant à 3500 hectares la surface partie en fumée depuis lundi.
Au total, 840 personnes ont été évacuées, mais aucune nouvelle évacuation n'est prévue pour l'heure.

C'était redouté. Dans un contexte de forte sécheresse, que les températures exceptionnelles observées dans le Sud-Ouest le lundi 12 septembre ont aggravé, un feu de forêt s'est déclaré à Saumos (33), dans le parc régional du Médoc. Toujours en cours ce mercredi matin, l'incendie débuté lundi soir, potentiellement d'origine criminelle, a ravagé 3500 hectares, provoquant l'évacuation de plusieurs centaines de personnes. Aucune évacuation supplémentaire n'est envisagée pour le moment, a toutefois indiqué la préfecture.

Une enquête judiciaire a été ouverte sur l'origine de l'incendie qui a entraîné l'évacuation de 300 personnes de plus mardi, portant le total à "840 personnes" en 24 heures à Saumos, et dans la commune voisine de Sainte-Hélène, selon la préfète de Gironde Fabienne Buccio, venue sur place mardi en fin d'après-midi. "Il n'y a pas de dégât matériel supplémentaire", a-t-elle ajouté, précisant même que "le bilan au niveau des maisons est peut-être moins important" que le chiffre de quatre habitations brûlées évoqué jusqu'ici. 

3200 hectares ravagés en fin de soirée mardi

Les flammes avaient parcouru plus de 1500 hectares mardi après-midi, pour un total de surfaces ravagées par les feux de 3270 hectares, selon le directeur départemental des services de secours girondins Marc Vermeulen. Les pompiers ont continué la lutte mardi soir pour une deuxième nuit, où 300 hectares supplémentaires sont partis en fumée. La surface parcourue par les flammes avait déjà triplé dans la nuit de lundi à mardi. Lundi soir, le sous-préfet de Lesparre-Médoc, Fabrice Thibier, avait évoqué "un vent tournant et une surface de feu difficile à maîtriser".

La tâche des pompiers a été compliquée par l'apparition d'un autre départ de feu à Vendays-Montalivet, une station balnéaire à 40 km au nord, où 75 hectares de forêt avaient déjà brûlé la semaine précédente. Mais mardi en fin d'après-midi, la situation était devenue "favorable" sur ce front où une dizaine d'hectares ont brûlé, selon Marc Vermeulen. Plusieurs routes ont dû être fermées, dont la liste est à retrouver ici

Trois Canadair, deux Dash et trois hélicoptères bombardier d'eau devaient donc poursuivre leurs rotations jusqu'à la tombée de la nuit, en appui des plus de 900 pompiers mobilisés, venus de l'ensemble du territoire national, "grâce à l’arrivée de nouveaux renforts extra-départementaux dans les prochaines heures", a indiqué la préfecture dans un communiqué ce mardi soir.  

Les personnes nécessitant un hébergement d’urgence "ont été accueillies dans les communes de Le Porge puis de Castelnau", poursuit-elle. Dans les villes touchées, la colère et l'incompréhension règnent : "J'étais dans mon jardin quand le feu est parti. Vu la couleur des flammes et l'endroit où c'est parti, ça paraît peu probable que ça soit accidentel", enrage Laure, au micro de TF1 alors que la piste d'un feu d'origine criminelle a la faveur des enquêteurs. "Aucune piste n'est écartée même si la thèse criminelle est privilégiée", a indiqué à l'AFP le parquet de Bordeaux mardi après-midi, tout en précisant que des "investigations complémentaires" étaient "pour l'heure impossibles compte tenu du feu" qui fait rage.

Au cours d'un été marqué par une sécheresse historique, des feux majeurs avaient déjà brûlé 30.000 hectares en juillet et en août en Gironde, à La Teste-de-Buch, au bord du Bassin d'Arcachon, et à Landiras, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bordeaux, au cœur du massif des Landes de Gascogne.


La rédaction de TF1info (avec AFP)

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