Incendie mortel à Bazens : la piste d'un triple meurtre suivi d’un suicide privilégiée

Des "traumatismes multiples" sur les corps et "des projectiles d'arme à feu". Six jours après la découverte de quatre corps dans les décombres d’une maison incendiée à Bazens, l’enquête progresse.  Si des analyses génétiques complémentaires doivent être pratiquées pour identifier formellement les quatre membres d’une famille – un couple et ses deux enfants de 8 et 10 ans – les autopsies ont permis de "retrouver des traumatismes multiples sur deux des corps, et des projectiles d'arme à feu concernant les deux autres corps", a indiqué le parquet d’Agen jeudi. 

Dans son communiqué, il poursuit que la piste privilégiée par les enquêteurs est celle d’"un drame de la jalousie". En d'autres termes, le père aurait tué ses enfants et sa femme parce qu’il pensait que cette dernière le trompait, selon une source citée par l’AFP. Moniteur sportif dans le centre de détention d'Eysses, l’homme était dépressif et en arrêt maladie depuis une semaine. Une fois le triple homicide commis, il se serait suicidé après avoir mis le feu à l'habitation.

Parallèlement, "deux armes de type kalachnikov, un fusil 22 long-rifle et des munitions ont été découverts sur les lieux par les enquêteurs et feront l'objet d'expertises balistiques", a précisé le parquet. Le 17 novembre, les pompiers avaient été alertés à l'aube afin d'intervenir sur l'incendie de la maison en bois où résidait une famille de deux adultes et deux enfants. 

Les flammes trop importantes ne leur avaient pas permis de pénétrer tout de suite dans le pavillon aujourd'hui détruit. Mais les enquêteurs avaient rapidement découvert dans un hangar situé à proximité, deux bidons d'essence dont l'un était renversé, et un poêle à pétrole. Les trois véhicules de la famille, stationnés devant la maison, laissaient imaginer le pire. Après de longues heures, les quatre corps avaient pu être extraits des décombres.