PAROLES POLÉMIQUES – Le rappeur Nick Conrad, qui a suscité l’indignation avec son dernier clip "Doux Pays", a été entendu ce vendredi par les enquêteurs de la police judiciaire parisienne. Il est ressorti libre, sans que des poursuites judiciaires soient engagées pour l'heure.
Il a répondu à la convocation des policiers. Le rappeur Nick Conrad a été questionné ce vendredi sous le régime de l'audition libre par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. Les policiers l'ont interrogé dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour "apologie de crime d’atteintes volontaires à la vie aggravées", après un signalement reçu dimanche du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.
Nick Conrad est ressorti libre, sans que des poursuites judiciaires soient engagées à son encontre en l'état.
Dans son clip, "Doux Pays", le rappeur à l’audience jusqu’alors confidentielle simule une scène d’étranglement avec une femme tout en déroulant des propos violents : "Je baise la France jusqu’à l’agonie". Il y indique aussi sa volonté de poser une "bombe sous le Panthéon".
Une œuvre artistique ?
Des propos qui ont fait réagir la classe politique, à droite jusqu’à François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains pour les Européennes. Christophe Castaner a condamné dimanche ce clip en annonçant avoir fait un signalement à la justice au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.
Lire aussi
INFO LCI - Nick Conrad : l'avocate du rappeur menacée de mort, une enquête en cours
Lire aussi
"Je brûle la France" : tollé à droite après le nouveau clip de Nick Conrad, l'auteur de "Pendez les blancs"
De son côté, Nick Conrad se défend d’appeler à la violence. "Le mot France est ici à considérer comme mentalité française, médias, etc. qui se sont arrogés le droit de qualifier Nick Conrad en des termes inexacts plus que d’ouvrir le débat épineux", écrit-il à la fin de son clip, en guide d’avertissement. Depuis le début de la semaine, le rappeur a fait le tour des médias pour tenter d’expliquer sa démarche, qu’il considère comme une œuvre artistique, appelant à la distanciation, et se défendant d’être un "terroriste" dans une interview accordée à 20 Minutes.
Le 19 mars, il avait été condamné à 5.000 euros d’amende avec sursis pour provocation au crime après un clip où il appelait à "pendre les blancs". Il a fait appel.