INFO LCI - Une émeute organisée par trois détenus cagoulés a eu lieu ce dimanche entre 19 h et 22h30 à la Maison centrale de Valence. Les mutins ont ouvert les cellules de tous les détenus de l'étage. Les équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) sont parvenues à maîtriser la situation.
Une mutinerie s'est déroulée ce dimanche entre 19h et 22h30 à un étage du quartier haute sécurité du centre pénitentiaire de Valence (Drôme). Ce sont les équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) - le "GIGN de la prison" - qui sont parvenus à maîtriser la situation, a officialisé sur Twitter le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. Il a notamment salué le "sang froid des personnels" de la prison.
Situation maîtrisée au centre pénit. de Valence. Merci aux ERIS et à la police. Une fois de plus je salue le sang froid des personnels. — Jean-Jacques Urvoas (@JJUrvoas) 25 septembre 2016
A 19h, trois détenus s'en sont pris à trois surveillants, apprenions-nous de source pénitentiaire. Après avoir frappé le premier, ils lui ont volé ses clés et son talkie-walkie, ont ouvert la quinzaine de cellules de leur étage et détruit les caméras de surveillance. Deux autres surveillants, un homme et une femme, ont tenté d'intervenir, la femme se blessant à la main au moment de son intervention. Les trois agents se sont ensuite "retranchés derrière une grille" de l'étage, nous précise Sylvain Royere de l'Ufap-Unsa Justice de Valence. Les autres surveillants sont restés aux autres niveaux de l'établissement.
Le risque était que les auteurs de la mutinerie parviennent à rejoindre les étages inférieurs, qui "communiquent" entre eux, n'étant séparés que par "un filet de sécurité". Le trousseau qu'ils avaient dérobé ouvrent toutes les cellules de la Centrale, qui abrite un total de 51 prisonniers.
VIDÉO - "Trois détenus masqués s'en sont pris à un surveillant"
"Zone de non-droit"
Sylvain Royere affirme qu'il s'agissait là de détenus "dangereux". L'un d'eux était parvenu par le passé à s'échapper d'un autre centre pénitentiaire, indique-t-il. "Les revendications sont assez confuses", rapportait en début de soirée auprsè de LCI un autre délégué syndical Ufap-Unsa, Jean-François Forget.
Le quartier Maison centrale de la prison est de longue date présenté par les sources syndicales comme un quartier particulièrement difficile, hébergeant des profils "très, tèrès lourds". En février dernier, l'Ufap-Unsa avait déploré auprès de France Bleu les conditions de travail dans ce centre pénitentiaire, arguant que le quartier était "une zone de non droit".