INFO LCI - Vidéo d'une agression par une "brigade anti trav" : le suspect remis en liberté sans poursuites

par Youen TANGUY
Publié le 1 avril 2018 à 21h30, mis à jour le 1 avril 2018 à 21h56
INFO LCI - Vidéo d'une agression par une "brigade anti trav" : le suspect remis en liberté sans poursuites
Source : Geoffroy Van der Hasselt / AFP

ENQUÊTE - L'homme placé en garde à vue mercredi dans le cadre de l'enquête sur l'agression de plusieurs femmes par une "brigade anti trav" a été libéré vendredi sans qu'il fasse l'objet de poursuites à ce stade.

Les autorités avaient été alertées par une vidéo postée sur les réseaux sociaux. La garde à vue du mineur interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi dans l'enquête sur l'agression de plusieurs femmes par une "brigade anti trav" a été levée le vendredi 30 mars, a appris LCI de source judiciaire. Elle avait été prolongée de 24 heures le jeudi.

Toujours selon nos informations, aucune poursuite judiciaire n'a été retenue contre lui à ce stade et l'enquête se poursuit. Le suspect, un mineur né en 2001, avait été arrêté pour des faits qualifiés de "violences commises en raison de l'orientation sexuelle réelle ou supposée de la victime".

Des investigations en cours

Mardi dernier, l'Amicale des Jeunes du Refuge avait lancé un appel sur Twitter pour retrouver l'auteur de la vidéo. "Nous avons le compte Snapchat de celui qui aurait filmé et donc participé à la "brigade anti trav" - comprendre anti-transgenres-.  à Paris", avait alors indiqué l'association de défense des droits LGBT.

Selon l’association, contactée par LCI dès mercredi, il s’agit d’un groupe "ayant sévi dans le XVIIe arrondissement de Paris entre les 91 et 93 rue de la Jonquière il y a moins de deux mois et s'en prenant aux personnes transgenres". De nombreuses investigations sont toujours en cours pour rechercher les co-auteurs et l'auteur de la vidéo, nous assure une source judiciaire.

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85% des personnes transgenres déjà victimes d'actes ou de propos homophobes

Alerté sur les réseaux sociaux, le maire d’arrondissement Geoffroy Boulard avait "fermement condamné" ces agissements. "C’est inacceptable que, dans notre arrondissement, on assiste à ce genre de scène", avait-il dénoncé auprès de LCI. Et d'ajouter : "J’invite les personnes victimes de ce type d'agressions à porter plainte et j’appelle à une vigilance particulière dans le quartier."

Selon une enquête publiée en 2014 par les sociologues Karine Espineira et Arnaud Alessandrin, 85% des personnes transgenres ont déjà été victimes d'actes ou de propos transphobes, mais seules 4% d'entre elles ont porté plainte. En 2016, SOS Homophobie avait enregistré 63 témoignages d'actes transphobes.


Youen TANGUY

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