INFO TF1/LCI - Disparition de Delphine Jubillar : malgré l'interdiction, Cédric a tenté d'appeler sa nouvelle compagne

par Marie BELOT Marie Belot
Publié le 27 janvier 2022 à 8h00, mis à jour le 27 janvier 2022 à 14h20

Source : TF1 Info

Depuis la prison de Seysses, le peintre-plaquiste a tenté de joindre Séverine L., ce qui lui est interdit.
Selon nos informations, son comportement en détention n'aurait pas toujours été exemplaire.
Delphine Jubillar reste introuvable depuis sa disparition à Cagnac-les-Mines en décembre 2020.

Il est considéré comme le principal suspect dans cette affaire, mais il a toujours clamé son innocence. Mis en examen pour meurtre sur conjoint le 18 juin 2021 et placé en détention, à l'isolement, à la maison d'arrêt de Seysses  (Haute-Garonne), Cédric Jubillar n'a pas toujours fait figure de modèle en détention. 

Ainsi, d'après les informations de TF1 et LCI, le peintre-plaquiste âgé de 34 ans a tenté de berner l'administration. Depuis la prison, il a en effet le droit à une liste de numéros qu'il peut appeler et qui se résume à ceux de ses avocats. Fin novembre, Cédric Jubillar demande à faire ajouter le portable d'une nouvelle collaboratrice. Mais après contrôle, le numéro donné était en réalité... Celui de Séverine L., sa nouvelle petite amie.

"De toute façon, les conversations sont écoutées"

Contacté au sujet de cette manœuvre illégale, Me Alexandre Martin, l'un des avocats de Cédric Jubillar, déclare : "C'est la seule qui le soutienne affectivement. Il est tout seul. Il n'a pas de parloir depuis nombreux mois. Alors a-t-il tenté de rentrer en contact avec elle." 

 "De toute façon, les conversations sont écoutées par l'administration pénitentiaire", rappelle l'avocat pour assurer que même s'il l'avait eu au téléphone, il n'aurait pu préparer aucun plan. Il décrit cela comme de l’immaturité plus que de la manigance. 

Un peu avant cette tentative d'appel, un certain Marco, incarcéré lui aussi à la maison d'arrêt de Seysses l'été dernier, affirme avoir recueilli les confidences de Cédric Jubillar. Ce Corse, libéré à l'automne, a assuré aux gendarmes que le peintre-plaquiste lui aurait confié avoir enterré le corps de Delphine dans "un endroit qui a déjà brûlé", sans plus de précisions, à un niveau "peu profond".  Le codétenu a dit aussi aux enquêteurs que Cédric Jubillar redoutait l'arrivée de l'hiver, mentionnant le risque que "la dépouille puisse réapparaître au gré des aléas de la nature".  Il aurait ajouté que Cédric aurait confié que Séverine L. savait où était cadavre de sa femme. Il l’aurait emmenée sur les lieux pour lui "prouver son amour"

Dans deux courriers envoyés à Séverine L. en janvier et relu par l'administration pénitentiaire. Cédric Jubillar avait dit au sujet de ces supposées confidences :"J’ai raconté n’importe quoi à n’importe qui".

"J’en ai marre de me prendre la tête avec les surveillants"

Cédric Jubillar cherche-t-il à brouiller les pistes ?  Mène-t-il tout le monde en bateau ? Est-il, comme il l'assure depuis toujours, innocent ? Personne n'a la réponse pour l'instant dans cette affaire où il n'y a "ni corps, ni scène de crime". 

Toujours selon nos informations, outre cette tentative d'appel, le détenu à l'isolement dans une cellule de 9 m2 aurait causé aussi quelques soucis aux agents pénitentiaires. Il se serait parfois montré "arrogant et insultant" à l'égard des professionnels de la prison. 

Dans une lettre envoyée en juillet dernier que LCI-TF1 a pu consulter, Cédric Jubillar écrit : "J’en ai marre de me prendre la tête avec les surveillants, ils ont un problème de virilité. Je les emmerde ces petites fiottes. J’espère qu’ils liront mes lettres pour qu’on puisse en discuter (hahahaha)". Depuis, les relations avec la pénitentiaire se seraient apaisées. 

Nouvel interrogatoire le 11 février

Cédric Jubillar sera de nouveau entendu par les juges le 11 février prochain. Son interrogatoire devrait porter notamment sur les fameuses confidences faites au Corse et sans doute sur sa relation avec Séverine L. 

Depuis la mi-janvier, les fouilles ont repris à Cagnac-les-Mines, où le couple Jubillar était domicilié, pour tenter de retrouver le corps de l'infirmière. Les recherches devraient se poursuivre jusqu'au 17 février prochain.


Marie BELOT Marie Belot

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