Professeure tuée en plein cours : nos informations sur le profil de l'élève arrêté

Le drame s'est déroulé en plein cours. Une professeure d'un établissement privé de Saint-Jean-de Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques, est décédée après avoir été mortellement blessée à l'arme blanche par un élève, ce mercredi 22 février, selon le parquet de Bayonne. "Je vous confirme qu'il y a bien eu une agression au couteau et que la victime vient de décéder", a déclaré à l'AFP le procureur Jérôme Bourrier. L'élève a été interpellé, a-t-il précisé. I

Une enquête a  été ouverte pour "assassinat" et "meurtre avec préméditation", et confiée à la Police judiciaire de Bayonne.

L'attaque a eu lieu vers 9h50 ce mercredi matin, au collège-lycée catholique Saint-Thomas d'Aquin à Saint-Jean-de-Luz. Le lycéen suspecté est âgé de 16 ans. Il affirme avoir été "possédé" et avoir "entendu des voix" lui intimant de tuer sa professeure d'espagnol, selon des sources proches de l'enquête à TF1-LCI.

Selon l'une d'elles, l'agression s'est déroulée dans la salle de classe, en plein cours : l'élève a fermé la porte à clef avant de se précipiter sur sa professeure. Il s’est ensuite réfugié dans une autre salle de l'établissement où il a été désarmé par un autre enseignant. C'est à ce professeur qu'il aurait assuré avoir été "possédé". L’adolescent présente des "troubles psy", mais il était inconnu des services de police et de la justice, toujours selon cette source.

Arrivés sur place, les policiers ont constaté que "l'individu avait été maîtrisé et ne présentait plus, semble-t-il, de danger", a expliqué sur LCI Christophe Labarthe, secrétaire départemental du syndicat SGP police, dans les Pyrénées-Atlantiques. "Il ne semblait pas non plus être dans un état tout à fait normal", a-t-il poursuivi. "L'agresseur étant mineur, les parents seront entendus. C'est un traumatisme pour tout le monde, surtout que rien ne laisserait penser qu'un tel acte pourrait se produire dans notre département, et encore moins dans cet établissement réputé pour être sérieux, sans difficultés notoires", a ajouté le syndicaliste.

L'adolescent est actuellement entendu par la police judiciaire de Bordeaux, qui a été saisie du dossier. Selon nos équipes arrivées sur place à Saint-Jean-de-Luz, des lycéens sont sortis de l'établissement en pleurs. La police, le préfet du département, le procureur de Bayonne et la rectrice de l'académie se rendent sur place, selon un communiqué de la préfecture. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a précisé que le ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye, se rendrait "sur place dès aujourd'hui".