Isère : la "veuve noire" condamnée à trente ans de prison

Publié le 18 avril 2014 à 21h36
Isère : la "veuve noire" condamnée à trente ans de prison

JUSTICE - Manuela Gonzalez, accusée d'avoir tué son dernier mari Daniel Cano et surnommée "la veuve noire", a été condamnée vendredi à trente ans de réclusion par la cour d'assises de l'Isère.

Manuela Gonzalez a été reconnue coupable de l'assassinat de son mari. Les jurés sont même allés au-delà des réquisitions de l'avocat général. Il avait demandé une peine de vingt-cinq ans de réclusion, soulignant que malgré l'absence de "preuves évidentes", il existait "un faisceau d'éléments, un enchaînement de faits, de constatations, qui permettent de demander une décision de culpabilité". Il décrivait une femme "prête à tout pour arriver à ses fins" qui a "prémédité pendant des mois cette descente aux enfers de Daniel Cano". Elle a été condamnée vendredi à trente ans de prison.

Les jurés sous pression, d'après la défense

"Les plus belles années de ma vie, je les ai passées avec mon mari, ma fille et mon beau-fils. Je trouve insupportable qu'on puisse m'accuser de l'assassinat de la personne que j'aimais le plus au monde", a affirmé Manuela Gonzalez, qui n'a cessé de clamer son innocence durant les cinq jours d'audience .

Son avocat, Ronald Gallo, qui avait plaidé l'acquittement, a aussitôt annoncé son intention de faire appel "compte-tenu de la sévérité de la peine". "Je ne suis pas surpris par l'ampleur du verdict. Les jurés ont été pris en otages par la pression exercée sur ce dossier par les uns et les autres", a-t-il ajouté.

Deux autres compagnons ont péri de mort violente

Le corps de Daniel Cano, chaudronnier de 58 ans, avait été retrouvé le 31 octobre 2008 sur la banquette arrière de sa voiture en feu, non loin de leur maison de Villard-Bonnot. Très vite, l'enquête avait conclu à un incendie volontaire. Les analyses toxicologiques avaient révélé que trois somnifères différents étaient présents dans le sang de la victime.

Avant lui, quatre autres compagnons de l'accusée depuis les années 1980 avaient subi des intoxications, dont deux avaient péri de mort violente. Et un mois avant le drame, Daniel Cano avait failli mourir dans un incendie, la faute à une bougie que le chien de la maison aurait fait tomber.


La rédaction de TF1info

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