La bijouterie de luxe "Time in motion", à Paris, a été braquée la semaine dernière.La gérante a résisté à ses deux agresseurs, qui l’ont menacée avec un couteau.Encore sous le choc, elle a accepté de témoigner dans le 20H de TF1.
À 500 mètres des Champs-Élysées, la bijouterie de luxe "Time in motion" est toujours fermée. Plus aucune marchandise n’est exposée. Toutes les montres sont sécurisées dans un coffre. Pour cause, la gérante de ce magasin a été victime d’un braquage mercredi 23 mars. Toujours sous le choc, elle a accepté, malgré l’émotion, de raconter ces quelques minutes. "J’ai cru que c’étaient mes derniers moments, que je ne pourrais plus voir ma fille", témoigne-t-elle dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article.
Ce jour-là, vers 14h50, deux hommes habillés en costume se font passer pour de faux acheteurs et demandent à essayer des montres. La gérante est à leurs côtés. Sur les images de vidéo surveillance, on voit l’un d’eux sortir un couteau et la menacer. "En me retournant avec la montre, il y avait le deuxième individu qui avait un gros couteau devant moi. Il m’a dit ‘bouge pas, bouge pas’ ", explique-t-elle.
Les braqueurs étaient mineurs
La gérante reste d’abord assise. Les braqueurs en profitent pour voler dix montres dans la vitrine, quand soudain, elle décide de se défendre. "J’ai bondi. J’ai sauté sur le couteau. Je voulais qu’il le lâche", dit-elle. Elle résiste à l’un de ses agresseurs qui la menace. Dans la bagarre, elle se blesse aux mains.
Au même moment, l’autre braqueur parvient à s’échapper avec le butin, estimé à 200.000 euros. Son complice cherche lui aussi à s’enfuir, mais il se retrouve seul, bloqué dans le sas couteau à la main. Il est interpellé quelques minutes plus tard. La police découvre alors qu’il a quatorze ans. Le braqueur qui s’est enfui, âgé de 17 ans, est arrêté le lendemain. "Les mineurs représentent environ 45% des auteurs qui sont déférés pour les faits de vols de montres de luxe, donc c’est un réel problème", affirme Jérôme Jimenez, responsable communication du syndicat de police UNSA.
Les braqueurs privilégient aujourd’hui des bijoux facilement revendables. Appât du gain, argent facile, les montres de luxe sont particulièrement prisées. L’année dernière, une centaine de vols a été recensée sur Paris.