RECYCLAGE - La tombe de Jean Marais sur la Côte d'Azur pillée ? L'information est vraie, mais elle date d'il y a plus d'un an. Pourtant, sur Facebook, la page "La gauche m'a tuer" n'hésite pas à ressortir une tribune qui critique le silence des médias sur le sujet...
Encore un complot médiatique, un de plus ! La presse aurait-t-elle, une nouvelle fois, passé sous silence la profanation de la tombe de Jean Marais, icône du cinéma des années 1950 et 1960 ? C’est ce qu’affirme une tribune du site "La gauche m’a tuer".
Reperé dans le cadre du projet CrossCheck, l’article a été partagé sur Facebook mardi 11 avril. En moins de vingt-quatre heures, il a été relayé près de 5.000 fois. Problème : il s'agit d'un fait divers pas franchemet d'actualité, d'une vieille intox qui ressurgit sans aucune mise en contexte.
Un pillage rapporté dans les médias
L'auteur et fondateur du site, Mike Borowski, dénonce le silence des médias autour de ce fait divers qui a bien eu lieu. La tombe de Jean Marais à Vallauris (Alpes-Maritimes) a effectivement été pillée au début du mois de janvier... 2016. A l'époque, les malfaiteurs s'étaient emparé d’une sculpture représentant le masque du lion porté par l’acteur dans le film La belle et la bête. L’affaire ressemble à un vol. Le sculpteur du buste, interrogé à l’époque, estimait sa valeur à 4000 euros.
Contrairement à ce qu’affirme "La gauche m’a tuer", les médias ont bien parlé de ce larcin. Au niveau local, évidemment, dans les colonnes du quotidien Nice Matin et sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur mais aussi à l’échelle nationale. Le pillage a même fait l’objet d’une dépêche AFP et de plusieurs articles dans la presse nationale notamment dans La Croix ou Le Figaro. On est donc bien loin d'une affaire passée sous silence.
Ressortir une ancienne information manipulée sur les réseaux sociaux, sans en préciser la date, avec pour instruction de "partager massivement" est un processus caractéristique des méthodes d'intox sur Internet. Qui se révèle diablement efficace, comme en témoignent les commentaires sous la publication.