Joggeuse en Mayenne : les précédentes affaires de dénonciation de crime imaginaire

LT avec AFP
Publié le 12 novembre 2021 à 18h56, mis à jour le 12 novembre 2021 à 20h17

Source : TF1 Info

FAITS DIVERS – La joggeuse de 17 ans qui affirmait avoir été enlevée par deux individus en Mayenne a finalement reconnu avoir menti. De nombreuses affaires de dénonciation de crime imaginaire ont déjà eu lieu par le passé. Retour sur plusieurs d'entre elles.

La chronique judiciaire est émaillée de crimes et délits imaginaires. À l'image de l'affaire qui a secoué la Mayenne cette semaine, close par un coup de théâtre ce vendredi : la jeune joggeuse de 17 ans qui affirmait avoir été enlevée par deux individus dans une forêt a finalement avoué avoir inventé de toutes pièces cette agression. Par le passé, plusieurs affaires de ce type ont déjà eu lieu. 

La plus emblématique d'entre elles avait eu lieu en 2004. Une mythomane de 23 ans avait fait croire qu’elle avait été agressée par des jeunes d’origine maghrébine et africaine dans une rame du RER D, sous les yeux indifférents des voyageurs. Elle avait affirmé que ses agresseurs lui avaient tracé des croix gammées au feutre sur le ventre. Une dénonciation de délit imaginaire sanctionnée quelques semaines plus tard par quatre mois de prison avec sursis, l'infraction étant passible de six mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende.

Plus récemment, il y a tout juste un an en Isère, une adolescente avait prétendu été avoir été enlevée et violée. La jeune fille présentait des traces de coups de poing au visage et des coups de cutter superficiels sur la peau. Elle avait été découverte par une passante, à moitié nue et prostrée dans un buisson d’un parc. Finalement, elle avait reconnu avoir tout inventé "parce qu’elle ne se sentait pas bien"

Un gérant des Restos du cœur mythomane récidiviste

En 2016, un ancien gérant des Restos du cœur avait de son côté été condamné pour avoir inventé une agression islamiste au couteau. Ce mythomane prétendait avoir été poignardé à l’abdomen et à la poitrine. Il avait été retrouvé dans les locaux de son association, un couteau planté dans l’abdomen, affirmant avoir été attaqué par un homme de "type africain" et une femme voilée, armés d’une hache et d’un couteau. L’homme écopera de six mois ferme et devra verser un euro symbolique aux Restos du cœur pour avoir tout inventé. 

La même année, un instituteur d’Aubervilliers avait affirmé avoir été agressé au cutter par un djihadiste dans sa classe, avant de se rétracter. Également jugé pour dénonciation de crime imaginaire, il avait été relaxé pour vice de procédure : l'enseignant avait reconnu avoir tout inventé alors qu'il était hospitalisé sous morphine, des aveux considérés comme "non spontanés" par le tribunal de Bobigny.

Des viols inventés de toutes pièces

En 2015, une jeune femme se disait victime d’un viol dans un train de banlieue. Elle avait raconté aux policiers être montée avec une amie dans le Transilien reliant la Défense à Versailles, au retour d’une soirée en boîte de nuit, et s’être assoupie. À son réveil selon ses dires, son amie avait disparu et trois inconnus se trouvant à côté d’elle et l’avaient frappée, avant qu'au moins l'un d'entre eux ne la viole. Elle avait finalement reconnu avoir menti.

L’année précédente, une autre jeune femme de 26 ans affirmait avoir été victime d’un viol en plein jour, à Perpignan. Cette affaire avait fait grand bruit, en partie parce que la supposée victime avait elle-même beaucoup fait pour qu’elle soit à la une des journaux. Elle avait notamment lancé un appel à témoins, en pleurs, à la radio et organisé une conférence de presse demandant qu’on arrête de passer les viols "dans les faits divers comme si ce n’était pas quelque chose de grave".  Elle avouera, elle aussi, que ce n'était qu'affabulation.


LT avec AFP

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