JUSTICE - D'un côté, Laura Smet et David Hallyday, de l'autre Laeticia Hallyday et ses deux filles Jade et Joy. Quatre mois après la mort du chanteur et la guerre intra-familiale sur l'héritage qui en a découlé, un premier round judiciaire va se jouer jeudi devant le tribunal de grande instance de Nanterre. Au cœur des débats, le droit de regard sur l'album posthume de leur père réclamé par les aînés Hallyday.
Quatre mois après le décès du chanteur le plus populaire de France, plus d’une centaine de journalistes ont demandé à être accrédités pour le premier round judiciaire. Car, après s’être opposés sur la scène médiatique, les deux clans Hallyday s’affrontent sur le terrain judiciaire. Un juge va examiner la demande de Laura Smet et David Hallyday qui réclament un droit de regard sur l’album posthume de leur père dont ils sont tenus écartés ainsi que le gel de son patrimoine, en attendant que le litige portant sur l’héritage soit réglé. Cette dernière procédure pourrait prendre des mois voire des années.
En attendant, les aînés du chanteur ont donc saisi en référé (une procédure d'urgence) le tribunal de grande instance de Nanterre afin de "prendre connaissance du projet d'album posthume" de leur père. Celui-ci avait travaillé une partie de l’année 2017 à ce 51e album studio. Laura Smet, 34 ans, souhaite "pouvoir exercer ses prérogatives d'héritier, pour pouvoir confirmer le respect de l'intégrité artistique de l'entier contenu de cet album", a déclaré à l'AFP l'un de ses avocats, Me Emmanuel Ravanas. Demande à laquelle Laeticia Hallyday a "sèchement opposé une fin de non-recevoir", a-t-il ajouté.
Une "astreinte de 10.000 euros par jour de retard"
Selon l’assignation en référé qui sera examinée jeudi et que l'AFP a pu consulter, Laura Smet et David Hallyday donnent à la dernière épouse de Johnny "un délai de 48 heures" pour accéder à leur demande, réclamant une "astreinte de 10.000 euros par jour de retard" en cas de non-respect de leur souhait. Au total, dix personnes physiques et morales sont assignées devant le tribunal des référés. Outre Laeticia Hallyday et ses deux filles, Jade et Joy, la société SLJ (la SCI détenant la villa de Marnes-la-Coquette), la Sacem, la société civile pour l'Administration des droits des artistes et musiciens interprètes (Adami), Warner Music France, Warner Chappell Music France, Decibel Productions et la société de perception et de distribution des droits des artistes interprètes sont visés.
Loi française contre loi américaine ?
Par ailleurs, Laura Smet et David Hallyday qui ont lancé une procédure distincte pour réclamer une part de l’héritage de leur père demandent dans cette attente des "mesures conservatoires sur les biens immobiliers" du rockeur. Ils réclament enfin "la mise sous séquestre" des "redevances perçues au titre des droits d'auteur" de l'artiste. Selon l'assignation, 1.160 œuvres de Johnny Hallyday sont concernées.
Derrière cette première passe d’armes, une procédure beaucoup plus longue sur le fond suivra : la question de l’héritage. La justice devra se pencher sur les dernières volontés du défunt et trancher sur les deux lectures possibles du dossier. D’un côté, les deux aînés qui s’appuient pour faire valoir leur droit sur un testament rédigé par leur père le 3 avril 2014 dans lequel il confie l'ensemble de sa fortune à sa femme et ses deux dernières filles. Mais selon eux, ce testament rédigé en France ne respecte pas la loi française qui interdit de déshériter les enfants. Conformément au droit français, ils demandent que 25% du patrimoine de la star décédée d’un cancer le 6 décembre dernier à l’âge de 74 ans revienne à son épouse Laeticia et 18,75% à chacun des quatre enfants. La partie adverse leur oppose un testament rédigé postérieurement, en juillet 2014 en Californie, Etat où la loi permet de répartir un héritage comme on l’entend. Et fait valoir les donations dont ils auraient bénéficié du vivant du chanteur.
Le patrimoine immobilier de Johnny Hallyday est constitué de trois villas à Los Angeles, Saint-Barthélémy et Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine). Cette dernière est détenue par une société civile immobilière (SCI) dont les associés sont Laeticia Hallyday, Jade et Joy. Il détenait également plusieurs véhicules de luxes et des motos.
Depuis le 12 février et une lettre de Laura Smet transmise à l'AFP, la guerre est ouverte entre les deux clans. Chaque personnalité proche de la star a pris position pour un camp ou l’autre par voie de presse alimentant chaque jour la saga familiale.
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