L'agresseur présumé de la députée Laurianne Rossi jugé ce lundi

Publié le 31 juillet 2017 à 14h07, mis à jour le 31 juillet 2017 à 17h35
L'agresseur présumé de la députée Laurianne Rossi jugé ce lundi

AGRESSION – Alors qu’elle distribuait des tracts sur l’action d’Emmanuel Macron sur un marché à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, la députée de la République en Marche, Laurianne Rossi, a été agressée par un homme opposé à la politique du président de la République. Interpellé, l'individu a été placé en garde à vue. Il devait être jugé ce lundi après-midi.

La députée de la République en Marche, Laurianne Rossi a été agressée dimanche matin sur un marché à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine. La parlementaire élue en juin dans la onzième circonscription du département, distribuait des tracts sur le marché lorsqu'elle a été frappée par un homme aux alentours de 11 heures.

"Cet homme était clairement hostile à la politique du gouvernement et de la majorité, ses propos étaient véhéments mais il n'était pas forcément agressif de prime abord", a raconté la députée à l'AFP. L'individu a, selon elle, accusé les élus En Marche d'être des "députés godillots", puis critiqué "la couverture médiatique orientée en faveur d'Emmanuel Macron". Agé de 63 ans, l'homme, qui a reconnu et regretté son coup de poing, devait être jugé en comparution immédiate à Nanterre, lundi parès-midi. Retraité, il était inconnu des services de police et de la justice.

L'agresseur placé en garde à vue

"J'ai commencé à lui répondre, mais je n'ai pas eu le temps de finir. Il m'a asséné un violent coup de poing dans la tempe droite et a pris la fuite", a raconté Laurianne Rossi. Son agresseur a parcouru une vingtaine de mètres, selon elle, avant d'être rattrapé par des militants et des commerçants, qui l'ont maîtrisé et ont ensuite attendu la police.

"L'auteur a été interpellé quasiment immédiatement. A ce stade, il est en garde à vue", a confirmé une source proche de l'enquête à l'AFP. L'agression "semble sans gravité corporelle", précise cette même source.

La députée, qui a déposé plainte, s'est dite "sonnée, un peu choquée". "Aucun désaccord politique ne peut justifier la violence, qui plus est contre les élus de la République et les femmes", a-t-elle réagi sur Twitter.

De nombreuses personnalités politiques se sont émues de cette agression. Sur Twitter, Emmanuel Macron a apporté son soutien à Laurianne Rossi, "agressée parce qu'elle défendait ses convictions". Le Premier ministre Edouard Philippe a de son côté condamné une "agression lâche" avant d'apporter son soutien et son amitié à la députée.

François de Rugy, président de l'Assemblée nationale a fait part de son soutien et de sa solidarité envers Laurianne Rossi dans un message posté sur Twitter. Sur BFMTV, le député LR Thierry Solère a quant à lui dit sa "consternation" face à cette agression". Et d'assurer : "En démocratie, il ne peut pas y avoir de violence légitime".

Les opposants politiques de la majorité à laquelle appartient la députée ont également exprimé leur condamnation sans réserve de cette agression

Lors de la campagne des législatives, l'ex-députée Nathalie Kosciusko-Morizet avait été agressée sur un marché par Vincent Debraize, maire de la petite commune de l'Eure, Champignolles. Une peine de quatre mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende ont été requis contre l'élu.

Contactée par LCI, Nathalie Kosciusko-Morizet n'a pas directement réagi, mais son entourage indique qu'elle est "évidemment sensible et solidaire avec Laurianne Rossi". "Elle prend du recul, cette agression lui a fait revivre ce qu'elle a elle-même vécu", nous confie cette même source.


La rédaction de TF1info

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