ATTENTATS - La femme gendarme, qui entretenait une relation avec un proche d'Amedy Coulibaly, a été radiée de la gendarmerie nationale. Elle est soupçonnée d'avoir aidé son compagnon écroué depuis le 23 janvier dernier.
Sa liaison dangereuse s'était retrouvée au cœur de l'enquête sur Amedy Coulibaly. La femme gendarme soupçonnée d'avoir porté assistance à son compagnon écroué, un proche du preneur d'otages de l'Hyper Cacher, a été révoquée, a-t-on appris de la gendarmerie confirmant une information RTL. "Cette décision fait suite à un conseil d'enquête où elle a été entendue. Sa radiation des cadres lui a été notifiée le 21 septembre", nous explique la gendarmerie. La jeune femme de 34 ans, qui avait déjà été suspendue en février dernier, dispose de deux mois pour exercer un recours.
Emmanuelle C. est notamment soupçonnée d'avoir consulté des fichiers informatiques de la gendarmerie concernant son compagnon, Amar R., alors en détention, après les attentats de janvier. Il avait été arrêté le 23 janvier dernier suite au mandat d'européen dont il faisait l'objet dans le cadre d'une précédente affaire d'armes et de stupéfiants en Espagne. Emmanuelle C. aurait également tenté de lui faire passer des lettres dans du linge au cours de son incarcération. Du courrier qui mentionnait un voyage à Charleroi (Belgique), place où Amedy Coulibaly avait acheté des armes. Placée en garde à vue en mars, l'adjudante avait expliqué avoir simplement voulu regarder la fiche émise sur son compagnon, inquiète d'apprendre qu'il faisait partie des proches du preneur d'otages. Avant d'être remise en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle.
Des visites régulières au fort de Rosny
Emmanuelle C. était une gendarme sans histoire avant les attentats. Mère de trois enfants, elle s'était convertie à l'islam en 2011 et avait rencontré Amar R. deux ans plus tard. Le hasard des filatures sur les complices présumés d'Amedy Coulibaly mettra en lumière ses amours discrètes, interrogeant les enquêteurs sur la nature de sa romance avec un proche du terroriste. Le jeune homme de 33 ans aurait-il pu se servir de la gendarme ? Le Canard Enchaîné avait révélé que ce dernier avait pu pénétrer à plusieurs reprises dans la caserne de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où sa compagne était en poste. Si elle n'avait pas accès aux fichiers dits sensibles et que lui n'avait pu pénétrer que dans la zone "famille" où logent les gendarmes, le fort est connu pour être un haut lieu du renseignement français.
D'après le récit d'Emmanuelle C., Amar R. ne lui avait jamais parlé d'Amedy Coulibaly avant le mois de janvier. Les deux jeunes hommes semblaient pourtant bien se connaître. Ils avaient échangé des centaines de textos et le téléphone d'Amar R. avait "borné" près de lui les jours précédant la prise d'otages. Le 9 janvier enfin, son portable avait été localisé non loin de l'Hyper Casher de la porte de Vincennes. Ce jour-là, Amedy Coulibaly était entré dans un supermarché casher de Paris et tué froidement quatre personnes.
EN SAVOIR + >> Notre dossier sur les attentats de Paris
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