SUICIDE - Deux policiers se sont donnés la mort dans le Pas-de-Calais et dans le Gard. L'un était CRS, l'autre formateur dans une école de police. Leurs corps ont été retrouvés ce lundi 22 juillet.
Deux policiers se sont suicidés dans le Pas-de-Calais et dans le Gard, a annoncé ce lundi 22 juillet Le syndicat UNSA Police, qui déplore que "la liste s'allonge..." L'un était CRS affecté dans une compagnie de Béthune (62) et l'autre était formateur dans une école de police à Nîmes. Le CRS s'est donné la mort dans la nuit de dimanche à lundi. Il "s'est tiré une balle dans le cœur avec son arme dans sa chambre de service", détaille le syndicat. L'homme "vivait en concubinage et sans enfant". Quant au formateur, son corps a été retrouvé lundi matin à son domicile de Poulx (30). Il a mis fin à ses jours par pendaison.
Bonjour â tous encore une triste nouvelle reçue de la DGPN INFO CRS: Béthune (59): suicide d'un fonctionnaire de police (Eric T.) affecté à la CRS 15 de Béthune, avec son arme de service dans la chambre de la Cie. Il vivait en concubinage sans enfant. La liste s allonge. ... — UNSA POLICE POLE CRS (@BNUNSAPoliceCRS) July 22, 2019
41 suicides de policiers depuis le début de l'année
Ces deux nouveaux décès s'ajoutent à la liste déjà trop longue de suicides de policiers. Selon le décompte de l'AFP, 41 policiers se sont donnés la mort depuis le début de l'année, soit un tous les cinq jours. C'est bien plus que l'année dernière puisqu'en 2018, on dénombrait 35 suicides, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Le 8 juillet dernier, un policier s'est suicidé sur le parking du commissariat d'Annecy avec son arme de service.
Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur avait installé fin avril une "cellule alerte prévention suicide" pour "briser le silence" pour faire face aux suicides de policiers dénombrés depuis janvier. Pas suffisant, selon le syndicat Alternative Police qui dans un communiqué réagissait ainsi : "Les plans de prévention de lutte contre les conséquences du suicide ne seront probants que si le ministère de l'Intérieur s'attaque véritablement aux causes : conditions de travail, considération et reconnaissance, mesures sociales".