JUSTICE - Condamnée en première instance à 12 ans de réclusion pour "complicité du meurtre" sur son fils Bastien, enfermé vivant par son compagnon dans une machine à laver, Charlène Cotte a retrouvé la liberté au mois de mars, en attendant une nouvelle audience en appel. Son avocate, contactée par metronews, nous apprend qu'elle réside, pour le moment, chez sa mère.
Bastien, trois ans, avait été enfermé vivant dans un lave-linge, lancé par son père en mode essorage. Près de quatre ans après la mort du garçonnet, sa mère, Charlène Cotte, condamnée en septembre dernier à 12 ans de réclusion criminelle pour complicité de meurtre, a retrouvé la liberté le mois dernier sur décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.
Une sortie en toute discrétion révélée ce mercredi 6 avril par le Parisien, qui fait suite à la demande de mise en liberté de l'accusée, après environ deux ans et demi de détention cumulés. Car Charlène Cotte, 29 ans, n'a toujours pas perdu l'espoir de se voir blanchie de tout soupçon de complicité de meurtre. Et dans ce but, a réclamé d'être rejugée en appel.
Un puzzle avec sa fille
Linda Zoui-Ifergan, son avocate, contactée par metronews, nous explique ainsi : "La chambre de l'instruction, en déclarant la demande de ma cliente recevable, a considéré que sa détention n'était plus nécessaire pour le moment. Pour elle, c'est un bon signe, car elle conteste toujours la qualification de 'complicité de meurtre'."
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Et en effet, ce soir de novembre 2011, c’est bien Christophe Champenois, le père de famille, qui, "pour punir" Bastien d’une bêtise à l’école, le place dans le tambour de la machine à laver. Pendant ce temps, dans ce logement insalubre de 30 m2 de Seine-et-Marne, Charlène Cotte fait un puzzle avec sa fille de 6 ans. C’est sa présence sur la scène de crime ainsi que le mensonge qu’elle tisse devant les enquêteurs pour protéger son compagnon - "Bastien est tombé dans les escaliers, on l’a mis dans la baignoire pour le rafraîchir et il s’est noyé" - qui ont, en première instance, convaincu la cour de sa complicité.
"Elle tenait à son enfant"
"On peut lui reprocher d'avoir été sans réaction", reprend son avocate. "Mais c'est une personne qui n'a pas du tout confiance en elle. Maltraitée à plusieurs reprises, elle était sous la domination de son compagnon, comme paralysée. Pour moi, elle souffrait du syndrome de la femme battue. Elle n'a jamais voulu ce qui est arrivé, elle tenait à son enfant."
C'est en tout cas la thèse que défendra maître Linda Zaoui-Ifergan devant la cour d'appel de Paris, au cours de cette nouvelle audience très attendue qui ne devrait vraisemblablement pas se tenir avant 2017. En parallèle de la demande d’appel de Charlène Cotte, le ministère public a lui aussi réclamé un second jugement concernant Christophe Champenois, aujourd’hui atteint d’une tumeur au cerveau, qui a écopé d’une peine de 30 ans de réclusion… mais encourt pour son geste la perpétuité.
Famille d'accueil
Placée sous contrôle judiciaire, Charlène Cotte bénéficie donc de plusieurs mois de relative liberté pour se préparer une nouvelle défense. En attendant, elle vit chez sa mère et ne désire qu'une seule chose : revoir sa fille, qui à l'époque, a assisté à toute la scène. Mais les retrouvailles vont devoir attendre. Placée dans une famille d'accueil pour deux ans, la fillette n'a plus de contact avec ses parents pour le moment.
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