PORTRAIT - L'auteur présumé de l'assassinat d'un commandant de police et de sa femme à Magnanville (Yvelines), lundi soir, a été identifié comme étant un jeune homme originaire de Mantes-la-Jolie, déjà condamné pour sa participation à une filière djihadiste.
Agé de 25 ans, l'auteur présumé du double assassinat d'un commandant de police et de sa femme à Magnanville (Yvellines), elle-même fonctionnaire de police, a été identifié comme étant Larossi Abballa. Pour la justice, ce jeune homme n'est pas un inconnu.
D'abord épinglé pour des délits mineurs, il a été condamné en 2013 à trois ans de prison, dont six mois avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans, dans le cadre d'un procès pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes" de huit membres d'une filière djihadiste. Libéré immédiatement après avoir purgé sa peine en détention provisoire, il a, par la suite, respecté les convocations policières auxquelles il devait s'astreindre jusqu'au 30 novembre 2015.
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Sur RTL, ce mardi matin, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a confirmé que l'attaque de Magnanville a été perpétrée "par quelqu’un qui avait été effectivement arrêté pour recrutement". Une information confirmée quelques heures plus tard par le procureur de la République, François Molins.
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Qui sont les deux victimes ?
Lors de sa mise en examen dans le cadre de ce dossier, Larossi Abballa est apparu comme "un bonhomme comme il en pullule dans les dossiers islamistes, imprévisible, dissimulateur", a décrit au Figaro , ce mardi, l'ex-juge antiterroriste Marc Trévidic, qui a instruit le dossier. "Il voulait faire le djihad, c'est certain. Mais concrètement, à l'époque, à part ses mauvaises fréquentations et quelques joggings pour entretenir sa forme, il n'y avait pas grand-chose à lui reprocher au strict plan des poursuites pénales", a-t-il poursuivi.
Un homme "bizarre" et "mystérieux"
Selon l'AFP toutefois, au moment de son arrestation, les enquêteurs ont mis au jour des messages téléphoniques sans équivoque entre Larossi Abballa et les autres membres de la filière. "J'ai soif de sang, Allah m'en est témoin", prononce-t-il, évoquant clairement l'idée d'attaques sur le sol français. Face aux enquêteurs, certains membres parlent d'un homme "bizarre" et "mystérieux".
Lors du procès, les avocats des prévenus avaient eux décrit, à l'image de Me Sauveur, "des pieds-nickelés, de jeunes paumés sans repère et incultes, qui se cherchaient une identité dans l'islam radical", rapportait alors Le Parisien . Un autre avocat, Me Trink, avait pour sa part évoqué "une bande de bras cassés qui a joué à se faire peur".
Livraison nocturne de sandwiches
Abballa Larossi , qui a été abattu lors de l'assaut donné par le Raid à Magnanville, était originaire de Mantes-la-Jolie (Yvellines). C'est dans cette ville, où il avait ouvert, début 2016, une entreprise de livraison nocturne de sandwiches hallal, que la compagne du commandant de police travaillait en tant que secrétaire administrative au commissariat de la ville. Le policier, qui a effectué toute sa carrière dans les Yvellines, était en poste aux Mureaux.
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L'attaque terroriste de Magnanville en quatre points
Fiché S
Selon des sources policières, Larossi Abballa faisait l'objet d'une fiche S. Depuis le mois de février, a précisé François Molins mardi après-midi, l'homme était placé sous écoute dans le cadre d'une enquête sur une filière d'acheminement vers la Syrie. On ignore toutefois son degré d'implication dans cette affaire. En outre, le procureur de la République a précisé que le jeune homme avait respecté les convocations policières qui lui étaient imposées jusqu'au 30 novembre 2015 dans le cadre de sa condamnation.
L'assaillant s'est revendiqué de l'organisation Etat islamique durant les négociations avec le Raid, ont indiqué des sources judiciaires. Des témoins ont également rapporté aux enquêteurs qu'il aurait crié "Allah akbar" en attaquant le policier. Quelques heures après le double assassinat, l'agence Amaq liée au groupe djihadiste a affirmé qu'un "combattant de l'Etat islamique" (EI) avait tué le couple près de Paris, selon le centre américain de surveillance de sites djihadistes SITE.
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