Le corps de la plongeuse de la police disparue dans la Seine retrouvé à Paris

Publié le 29 avril 2018 à 18h40, mis à jour le 30 avril 2018 à 8h34
Le corps de la plongeuse de la police disparue dans la Seine retrouvé à Paris
Source : AFP

MACABRE - Le corps de la plongeuse de la police disparue dans la Seine le 5 janvier dernier pendant un exercice a été retrouvé ce dimanche à Paris dans les eaux du fleuve, à hauteur du Louvre.

Il aura fallu près de quatre mois pour la retrouver. Le corps de la policière disparue dans la Seine en janvier dernier a été retrouvé ce dimanche 29 avril par des plongeurs de la Brigade fluviale, en aval du Pont des Arts, selon nos informations. La jeune femme âgée de 27 ans avait été emportée par les eaux du fleuve le 5 janvier 2018 au cours d'un exercice organisé pendant la crue, au niveau de la cathédrale Notre-Dame.

Le parquet de Paris avait confié à l'IGPN, la police des polices, une enquête en "recherche des causes de la disparition". De son côté, le syndicat Unsa-Police avait rapidement demandé l'ouverture d'une enquête administrative sur les conditions dans lesquelles avait été réalisé cet exercice.

Une information judiciaire pour "homicide involontaire" a depuis été ouverte, a appris LCI cette semaine de source judiciaire. La policière avait disparu quelques jours après le passage de la tempête Eleanor. Le niveau de la Seine était alors monté à Paris, atteignant le 5 janvier 3,26 m à l’échelle du pont d’Austerlitz, ce qui correspond à la "vigilance jaune". 

"Suicidaire de la mettre à l'eau", selon l'Unsa

"Rien ne motivait qu'on mette en place cet exercice alors qu'après le passage de la tempête, la Seine est en crue", avait dénoncé le secrétaire départemental adjoint d'Unsa-Police, Nicolas Pucheu. La policière n'avait son diplôme de plongée sous-marine "que depuis trois semaines". "C'était pour nous suicidaire de la mettre à l'eau", avait-il asséné. 

La préfecture de police avait assuré pour sa part que l'exercice de routine auquel elle participait était "prévu et encadré". Mais dans son édition de la semaine dernière, Le Canard enchaîné, citant des éléments de l'enquête, assurait au contraire que l'exercice s'était décidé "sur un coup de tête, le matin même". La corde ou "ligne de vie" qui reliait la jeune femme à un Zodiac amarré au quai de Notre-Dame "a été détachée de l'embarcation à la suite d'une erreur d'appréciation" d'un moniteur, indiquait l'hebdomadaire. La préfecture de police "a mis six semaines" à suspendre provisoirement le moniteur, avait-il poursuivi.

"On nous a caché la vérité. A aucun moment la préfecture de police ne nous a dit qu'une erreur avait été commise, que le moniteur avait donné l'ordre de lâcher la ligne de vie. C'est pourquoi je me suis portée partie civile", avait indiqué dans le même article la mère de la policière. 


La rédaction de TF1info

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