Le Havre : un enfant retrouvé au milieu d'immondices et d’animaux morts

C’est un récit glaçant que livre le quotidien Paris-Normandie. Dans la nuit de dimanche à lundi, des policiers, alertés par des voisins qui entendaient des cris d’enfant, ont pénétré par force dans un appartement du Havre (Seine-Maritime). A l’intérieur, un effroyable chaos. "Impossible de faire un pas sans marcher sur un amas constitué d’ordures, d’excréments d’animaux, de vêtements, d’emballages vides ou pleins de nourriture", décrit le journal . Dans toutes les pièces du logement, un même constat de crasse, d’affaires délaissées et de déjections d’animaux. Au moins deux chats et un chien sont même retrouvés morts, dans un état de décomposition avancé.

Pas d’inquiétude pour la santé de l’enfant

C’est donc au milieu de cet enfer que les policiers découvrent un enfant en bas âge, dans son lit à barreaux, sans draps et au matelas sale. Autour de lui, la "chambre" est elle aussi dans un état lamentable, où, toujours selon Paris-Normandie, se mêlent jouets, linge sale et excréments. Identifié grâce à des documents administratifs retrouvés sur place, l’enfant est rapidement conduit aux urgences de la ville, où son état de santé n’inspirait pas d’inquiétude particulière.

Et les parents dans tout ça ? Elle aussi rapidement identifiée, la mère de famille, âgée de 21 ans et d’origine brésilienne, a été placée en garde à vue. Laissée libre après son audition, elle comparaîtra devant un tribunal correctionnel  pour “délaissement d’enfant” et “cruauté envers les animaux”.

Explications peu convaincantes

Selon les premiers éléments, celle-ci s’est spontanément présentée au commissariat lorsqu’elle a constaté, à son retour chez elle, lundi matin, que son fils avait disparu. La jeune femme a expliqué qu’elle se trouvait chez une amie dimanche soir et qu’une autre de ses connaissances devait se charger de garder l’enfant. Etrangement, elle ne semble pas s’être inquiétée du sort de son fils. Quant à l’état déplorable de l’appartement, la jeune femme a indiqué qu’il avait été squatté durant son absence de quelques jours et qu’elle n’avait pas nettoyé à son retour.

Une version des faits qui est loin d’avoir convaincu les enquêteurs. De son côté, le père de l’enfant, également auditionné, a indiqué être séparé de sa compagne depuis deux ans. Evoquant des relations compliquées avec elle, il a expliqué qu’il venait régulièrement chercher son fils au pied de l’immeuble, mais qu’il n’avait plus mis les pieds dans l’appartement depuis plusieurs mois.

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