JUSTICE - La cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation à 3000 euros d'amende de Jean-Paul Ney, le journaliste controversé qui avait diffusé l'identité des frères Kouachi le 7 janvier 2015 après l'attentat qui a touché la rédaction de "Charlie Hebdo".
Jean-Paul Ney, journaliste connu pour ses nombreuses polémiques et controverses, a été condamné à verser 3000 euros d'amende après la confirmation de la cour d'appel. Le 7 janvier 2015, il avait fait fuiter l'identité des frères Kouachi après l'attentat contre Charlie Hebdo. Il avait notamment tweeté un cliché de la carte d'identité de Saïd Kouachi, en écrivant: "On vous tiens (sic) enfants de putain". Tweetant la fiche "canonge" (fiche de police) de Chérif Kouachi, il ajoutait "moi je publie jusqu'au bout".
Confirmant sa condamnation pour recel de violation du secret de l'enquête, la cour d'appel de Paris a, comme l'avaient déjà fait les premiers juges, estimé que "l'objectif de la préservation de la confidentialité des informations" qui ont ainsi été publiées "constituait un impératif prépondérant, justifiant qu'il soit porté atteinte à la liberté d'expression".
Pierre Martinet, un ancien de la DGSE (renseignement extérieur), avait aussi été condamné à 3000 euros d'amende en première instance. Il avait fait appel, avant finalement de se désister. L'enquête confiée à l'Inspection générale de la police nationale n'a pu remonter jusqu'à la fuite initiale. Le procureur de la République à Paris, François Molins, avait déploré ces fuites, qui avaient ruiné "tout espoir de surprise" dans la traque des frères Kouachi. Ils avaient finalement été tués le 9 janvier lors de l'assaut des forces de l'ordre dans l'imprimerie de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, dans laquelle ils s'étaient retranchés.
Au début du mois, le parquet de Paris a ouvert une enquête après de nouvelles fuites sur les réseaux sociaux de fiches de police de personnes recherchées, diffusées notamment par Jean-Paul Ney sur son compte Twitter. Cette publication avait entraîné une importante opération policière à la gare du Nord à Paris dans la nuit du 8 au 9 mai. Une guichetière SNCF pensait avoir reconnu un des invidus recherchés. La gare avait alors été évacuée.
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