JUSTICE - L'écrivain négationniste Hervé Lalin, ou Ryssen, a été incarcéré vendredi à la prison de Fleury-Mérogis, a indiqué ce dimanche le parquet de Paris. Cela fait suite à trois condamnations ayant eu lieu entre 2017 et 2020.
Le militant d'extrême droite Hervé Lalin, dit Ryssen, a été incarcéré vendredi à la prison de Fleury-Mérogis en exécution de trois condamnations à des peines de prison ferme pour des propos antisémites ou négationnistes, a fait savoir dimanche le parquet de Paris.
Il a été convoqué jeudi par la police judiciaire puis présenté à un magistrat qui a ordonné l'exécution de ces peines prononcées entre 2017 et 2020, pour un total restant de 17 mois d'emprisonnement. Le même jour, Ryssen avait prévenu ses "amis" sur le réseau social Gab, très utilisé par l’extrême droite, qu'il y avait "un risque" qu'ils ne l'entendent plus "pendant un certain temps", rapporte Libération. "Comme vous le savez, j’ai déjà deux ans ferme sans plus de recours possible, mais d’autres procès sont sur les rails. Si je ne vous réécris pas ici ce soir, on peut dire que je vais avoir du temps pour réfléchir dans les mois qui viennent."
Un habitué des condamnations
Habitué de la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris spécialisée dans les délits de presse, il a été jugé coupable en octobre 2017 des chefs d'accusation "d’injure, de provocation et de diffamation publique en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion" pour des messages jugés antisémites sur Twitter et Facebook. A la suite de quoi ce dernier réseau social a pris la décision de le bannir définitivement.
L'année suivante, en juin, il a été condamné pour les mêmes chefs d'accusation à un an de prison, la peine maximale encourue, en raison de messages antisémites dans une vidéo sur la plateforme YouTube, intitulée "Les juifs, l'inceste et l'hystérie".
En janvier dernier, le tribunal lui a cette fois infligé huit mois de prison et 5.000 euros d'amende pour les multiples passages d'un livre qu'il avait publié en 2018, "L'antisémitisme sans complexe ni tabou, Plaidoyer pour la liberté d'expression". Les chefs d'accusation retenus sont "l'injure, la provocation et la diffamation publique en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion", mais aussi la "contestation de l’existence de crime contre l’humanité". "Les condamnations précédentes n'ont manifestement pas été de nature à dissuader" le prévenu de commettre de nouvelles infractions, avait constaté le tribunal.
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