Lille : deux enquêtes ouvertes après la mort d'un élève pendant une épreuve du bac

Sa maladie était connue mais l'événement survenu mardi dernier dans une salle de classe était totalement imprévisible. Mardi 21 mars, Nadir, 19 ans, passait comme des milliers d'autres élèves dans l'Hexagone une épreuve de spécialité du baccalauréat au lycée Gaston-Berger à Lille (Nord) où il était scolarisé en classe de terminale STMG (série sciences et technologies du management et de la gestion).

Alors qu'il composant sur de l'économie dans l'après-midi, il s'est effondré sur le sol, sous les yeux de ses camarades et des surveillants. Atteint de problèmes au niveau du cœur, il a d'abord été placé en position latérale de sécurité avant d'être pris en charge par les secours et conduit au Centre Hospitalier de Lille où son décès a été constaté peu après.

"Une enquête a été diligentée par la procureure de Lille sur le fondement de l'article 74 du code de procédure pénale en recherche des causes de la mort de l'étudiant décédé le mardi 21 mars des suites d'un malaise cardiaque lors des épreuves du bac au lycée Gaston Berger afin de circonscrire très exactement les causes et circonstances du décès", a indiqué ce jeudi matin le parquet de Lille à TF1info. 

Dans un communiqué, le ministère de l'Éducation nationale annonce également que "Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a décidé de lancer dès hier, mercredi 22 mars, une enquête administrative via une saisine de l’Inspection générale afin d'évaluer les modalités de prise en charge de cet élève avant l'arrivée des secours et la gestion de la situation de crise au sein de l'établissement". Les résultats sont attendus d’ici un mois. 

Le ministre avait échangé mercredi avec la famille de l’élève et lui avait présenté ses condoléances. "Il tient à les renouveler aujourd’hui à l’ensemble de la communauté éducative", précise le communiqué. Pap Ndiaye se rendra lundi après-midi dans l’établissement du nord de la France. 

Selon une bénévole de l'association "Un enfant ma bataille" qui suivait Nadir, ce dernier était arrivé en France en 2007 avec sa maman pour être soigné. "Quand il est arrivé à Ronchin, il avait une espérance de vie de cinq ans maximum. Il fallait absolument qu'il soit opéré. Ils sont venus avec sa maman avec un visa, puis ils ont eu des papiers, et le papa les a rejoints", confie-t-elle à TF1info.

Émue par le décès du jeune garçon, elle le décrit comme un adolescent "très souriant", "très gentil, très sociable", "qui a très bien grandi malgré sa maladie".  Suivi par le CHR de Lille, il était porteur d'un pacemaker. Une autopsie du corps doit être pratiquée. Les résultats seront connus dans les prochains jours. Le corps de Nadir devrait ensuite être inhumé en Algérie, d'où il était originaire.