Loire : un couple à la tête d'un centre social écroué, le mari accusé de violences et de viols sur enfants

M.L (avec AFP)
Publié le 1 juillet 2022 à 21h58
Loire : un couple à la tête d'un centre social écroué, le mari accusé de violences et de viols sur enfants

Un couple qui dirigeait une structure sociale à Noirétable, accueillant des enfants de l'aide sociale à l'enfance, a été mis en examen et écroué.
Le mari est soupçonné de maltraitances, d'agressions sexuelles et de viols sur les jeunes.
La dizaine d'enfants hébergés dans l'établissement a été retirée des lieux le 2 juin.

Il aurait agressé sexuellement des enfants placés qui lui étaient confiés : un couple de dirigeants d’une structure sociale recevant des mineurs à Noirétable, dans la Loire, dont le mari est suspecté de maltraitances, agressions sexuelles et viols sur adolescents, a été mis en examen et écroué vendredi soir, a indiqué le parquet de Saint-Etienne vendredi à l'AFP. Interpellés mercredi, ils ont été présentés à un juge d’instruction après 48 heures de garde-à-vue à la gendarmerie de Montbrison.

Les mis en cause sont des époux d'une quarantaine d'années, qui recevaient jusque-là des enfants et des adolescents confiés par les services sociaux. Le mari, âgé de 50 ans, a été mis en examen pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité au préjudice de quatre victimes (dont trois étaient mineures au moment des viols dénoncés), d’agression sexuelles sur deux autres mineurs et de violences habituelles sur des mineurs de moins de 15 ans", selon le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz.

Le magistrat fait savoir que cette dernière accusation vise "les mauvais traitements régulièrement infligés et dénoncés par la plupart des 15 pensionnaires et ex-pensionnaires du lieu de vie qui ont pu être entendus". Il a précisé que les faits dénoncés se situent entre 2015 à 2022. 

L'épouse mise en cause pour "non-dénonciation"

Le principal mis en cause, qui nie les faits reprochés, a été placé en détention provisoire, ainsi que son épouse, âgée de 47 ans, mise en examen du seul chef de "non-dénonciation de mauvais traitements, privations, agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur". Elle a été incarcérée "principalement pour soustraire les mineurs à toute influence durant le temps de l’instruction, de très nombreuses investigations restant à accomplir", a souligné le magistrat. "D’autres révélations concernant les conditions de vie et, plus généralement le fonctionnement de ce lieu de vie habilité, donneront lieu à une autre enquête."

La dizaine d’enfants dont ils avaient la charge au Lieu de Vie et d’Accueil "Les Bois noirs" a été "retirée en urgence de l’établissement le 2 juin dernier", à la suite de signalements de salariés et de plaintes de parents et d’anciennes pensionnaires, dont certaines sont désormais majeures, selon le procureur. Ils ont été redirigés "vers d’autres structures d’accueil", a indiqué le département de la Loire à France Bleu, sans plus de commentaires.

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Le parquet a précisé que c’est "à la suite de deux signalements au numéro 119 du service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger" de deux jeunes femmes majeures, auparavant placées dans cette structure, que les services de la protection de l’enfance du Conseil départemental de la Loire ont retiré début juin les neuf enfants confiés au Lieu de vie et d’Accueil "Les Bois noirs". Interrogé par l’AFP, le président LR du Conseil départemental de la Loire, Georges Ziegler, a de son côté confirmé jeudi avoir pris un "arrêté de suspension de l’activité" de cet établissement qui accueille des enfants et des adolescents depuis une douzaine d’années. 

Le couple de dirigeants, salariés de l’association "Les Bois noirs" qui est présidée depuis 2009 par la belle-mère de l'époux, est par ailleurs suspecté d’avoir détourné pour son usage personnel une partie du financement (149 euros par jour et par enfant) de l’aide sociale à l’enfance. 


M.L (avec AFP)

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