Loire-Atlantique : une institutrice jugée pour violences sur ses élèves

A.S.
Publié le 8 juillet 2022 à 12h53

Source : Sujet TF1 Info

Une professeure des écoles âgée de 57 ans était jugée jeudi à Nantes.
Elle était poursuivie pour des faits de violences et de harcèlement moral sur dix de ses élèves ou anciens élèves.
Trente mois de prison avec sursis ont été requis. La décision sera rendue le 29 août.

À l'audience, elle a contesté les faits qui lui sont reprochés. Jeudi, une institutrice âgée de 57 ans et qui exerçait à l'école primaire Saint-Joseph de Carquefou (Loire-Atlantique) sous tutelle du diocèse, était jugée à Nantes pour des faits de "violences" et de "harcèlement moral" à l'encontre de certains de ses élèves et anciens élèves âgés de 6 à 10 ans. 

L’affaire a débuté le 25 mai 2019 après que la mère d’une élève de CP a porté plainte suite à un "changement de comportement" chez sa fille qui avait habituellement la joie de vivre et qui aimait l'école. La fillette venait en effet de relater à sa mère que son institutrice aurait été "méchante", lui aurait "mis des gifles", et l'aurait même "poussée".

Le directeur de l’école primaire Saint-Joseph avait alors invité les parents à "faire un signalement au diocèse et à l’inspection de l’Éducation nationale" si tout événement leur était rapporté par leur enfant. 

D'autres plaintes arrivent

Très vite, d'autres enfants font état de faits semblables. La présidente fait ainsi la lecture des faits rapportés par les élèves, car aucun n'était présent à l'audience. Une petite fille a dit qu'elle  "veut mourir", d'autres ont eu des troubles du sommeil, des angoisses, des troubles et donnent, comme cause de leurs tourments, l'école. 

Selon le compte rendu d'audience du Parisien, "un autre élève de l’école avait raconté que l’un de ses camarades avait été 'enfermé dans un placard pendant une heure' et que sa maîtresse 'humiliait' ses élèves en public 'en montrant leur travail mal fait' à leurs camarades de classe". Elle aurait aussi "déchiré le pull 'moche' qu’il avait commencé à confectionner pour la fête des pères. Un autre élève avait lui dû 'se mettre debout et garder les mains sur la tête' après avoir fait 'des fautes en dictée'."

Selon France Bleu, il est rapporté également "des hurlements sur certains élèves, un enfant puni dans un placard pendant 20 minutes, d’autres mis dehors dans le froid sans manteau, des brimades..."

Devant le tribunal, la prévenue s'est, elle, décrit comme "rigide, rigoureuse et bienveillante". Pas de quoi convaincre le procureur qui a requis 30 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d'exercer. Le jugement a été mis en délibéré au 29 août prochain.


A.S.

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