Manche : un père de famille tue sa femme et appelle leur fille pour le lui dire

Publié le 8 février 2023 à 18h08, mis à jour le 9 février 2023 à 9h40
JT Perso

Source : Sujet TF1 Info

Lundi, les secours se sont rendus au domicile d'une femme après avoir reçu plusieurs appels à l'aide.
Sur place, ils ont découvert le corps sans vie de cette mère de famille âgée de 45 ans.
Le mari de l'a victime a été interpellé et placé en garde à vue du chef d'homicide volontaire par conjoint.

C'est en milieu d'après-midi que pompiers et gendarmes ont reçu les appels au secours. Le premier a été passé aux soldats du feu par une femme grièvement blessée les pressant de l'aider. Presque au même moment, la fille de la victime, qui ne se trouvait pas avec elle, a contacté la gendarmerie pour indiquer que sa mère se trouvait manifestement en danger, ayant elle-même reçu un message et un coup de fil confus de son père. Selon plusieurs médias locaux, ce dernier l'aurait appelée pour lui dire : "J’ai fait une connerie, j’ai tué ta mère." 

"À leur arrivée au domicile, les secours ont découvert le corps sans vie de cette femme de 45 ans, qui présentait des

blessures à la gorge", indique le procureur de la République de Coutances, Mickaël Giraudet. Interrogé sur l'échange que le père aurait eu avec sa fille, le magistrat nous répond qu'il "n’entend pas communiquer sur les propos tenus lors des appels ou des échanges de messages" à ce stade de la procédure.

Le suspect a reconnu les faits

Âgé de 48 ans, le mari de la victime a été interpellé et placé en garde à vue du chef d'homicide volontaire par conjoint. "Il a très vite reconnu lui avoir porté plusieurs coups à la gorge avec un couteau de poche", détaille le procureur. "Il explique son geste par une réaction de jalousie face à une hypothèse de séparation du couple et dans les suites immédiates d'une violente dispute à ce sujet." 

Jusqu'à ce jour, il était totalement inconnu de la Justice et des services de la Gendarmerie. Il faisait l'objet depuis plusieurs années d'un suivi psychiatrique volontaire en raison de symptômes anxio-dépressifs.

Déféré au parquet de Coutances puis présenté à une juge d'instruction le 8 février 2023, il a été mis en examen du chef d'"homicide volontaire par conjoint puis, conformément aux réquisitions, placé en détention provisoire.

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L'enquête ouverte et initialement confiée à la brigade des recherches d'Avranches, avec l’appui de la cellule d’investigation criminelle, se poursuivra donc sous le contrôle de cette magistrate. 

Le mis en cause, qui bénéficie toujours de la présomption d'innocence nonobstant ses aveux, encourt la peine de réclusion criminelle à perpétuité. 


Aurélie SARROT

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