La Brav-M, une brigade de policiers motorisée, sera bien incluse dans le dispositif déployé à Paris ce 1er-Mai, a indiqué sur LCI le préfet de police de Paris Laurent Nunez.Des sanctions contre certains de ses membres, mis en cause pour des propos humiliants pendant une interpellation en mars, seront envisagées "très vite", a-t-il par ailleurs assuré.
Elle sera intégrée dans le dispositif de maintien de l'ordre prévu ce 1er-Mai. La Brav-M (Brigade de répression des actions violentes motorisée) est "évidemment engagée aujourd'hui" dans le dispositif de sécurité de 5000 policiers pour encadrer la manifestation dans la capitale, mais "pas en première ligne", a indiqué sur LCI le préfet de police de Paris Laurent Nunez. Il a également ajouté que des sanctions seraient "très vite" envisagées contre certains de ses membres, ayant eu des propos menaçants et humiliants envers des manifestants interpellés lors d'un cortège sauvage contre la réforme des retraites en mars.
Cette brigade de binômes de policiers à moto "a vocation à intervenir quand des casseurs et des groupes violents se dispersent, qu'ils essaient de nous contourner. La seule façon de les récupérer, c'est d'être mobile", a-t-il plaidé. "C'est une compagnie d'intervention très classique, comme les CRS ou les gendarmes mobiles, mais qui, simplement pour aller plus vite et récupérer les groupes de casseurs, se déplace à moto, puis met le pied à terre et règle le problème d'ordre public. J'espère que je n'aurai pas à l'employer aujourd'hui, cela signifierait qu'il y a des troubles à l'ordre public et que des casseurs sont à l'action", a poursuivi le préfet de police.
Les sanctions proposées par l'IGPN seront prises "en compte"
Laurent Nunez est aussi revenu sur le cas de plusieurs policiers de cette brigade mis en cause pour des propos humiliants tenus dans la nuit du 20 au 21 mars, lors de l'interpellation de sept jeunes manifestants, que le préfet de police avait déjà condamné. "Il y a une enquête judiciaire, et administrative qui est en cours. L'IGPN (l'Inspection générale de la police nationale, NDLR) doit me faire des propositions de sanctions, j'en tiendrai compte", a-t-il assuré. Des propositions attendues, "dans les jours qui viennent, ça ira évidemment très vite", a-t-il ajouté.
Agnès Thibault-Lecuivre, la directrice de l'IGPN, avait confirmé jeudi "que nous allons proposer des sanctions au préfet de police" au sujet des policiers mis en cause, ajoutant qu'elle était "sur le point" de remettre ses conclusions. Elle s'était dite "extrêmement choquée" par les propos de ces membres de la Brav-M, révélés dans un enregistrement sonore obtenu par Le Monde et le site Loopsider. Fin mars, quelques jours après cette révélation, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait affirmé qu'il y aurait "évidemment" des sanctions contre les policiers impliqués.
Au début du mois, la commission des Lois de l'Assemblée avait classé une pétition pour la dissolution de la Brav-M, signée par près de 264.000 personnes, qui l'accusaient plus largement de recours à la violence en manifestation.
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