Des appels à manifester ont été lancés ce jeudi contre les violences policières.Dans un arrêté, Laurent Nuñez détaille plusieurs mesures applicables depuis 17h et jusqu'à 3h du matin pour encadrer les rassemblements.Le préfet de police de Paris, qui redoute la formation de cortèges sauvages dans plusieurs arrondissements, a donné des consignes strictes aux fonctionnaires.
Depuis 48 heures, des dizaines d'appels à manifester ce jeudi sont relayés sur les réseaux sociaux. Après les incidents au cours des mouvements contre la réforme des retraites, ou encore contre la méga-bassine de Sainte-Soline, des centaines de personnes ont décidé de se rassembler dans plusieurs villes de France pour protester contre les violences policières.
À Paris, une manifestation déclarée est prévue à 19h devant l'Hôtel de Ville, mais d'autres, non déclarées, pourraient rapidement intervenir dans les rues de la capitale. C'est en tout cas ce que redoute le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, qui, dans un arrêté publié ce jeudi, détaille les mesures prises dans certains quartiers de la capitale depuis 17h et jusqu'au vendredi 31 mars, 3h du matin.
Rappelant "le contexte social tendu et revendicatif actuel", le préfet considère qu'il "existe des risques sérieux pour que des éléments déterminés, radicaux, et à haute potentialité violente, dont les mots d'ordre excèdent la seule réforme des retraites, répondent à ces appels" à manifester et "se constituent en cortèges sauvages".
Selon lui, leurs objectifs pourraient être "de se rendre aux abords des lieux de pouvoirs, notamment la présidence de la République, le ministère de l'Intérieur, l'Assemblée nationale, de s'en prendre aux forces de l'ordre et de commettre des dégradations de mobilier urbain, de véhicules et de commerces, notamment de luxe, ou symbolisant le capitalisme dans différents lieux de la capitale".
Dans son arrêté, Laurent Nuñez rappelle également les violences et dégradations commises au cours des précédentes manifestations dans la capitale, notamment celles des 16, 23 et 28 mars, et cite les affrontements samedi dernier à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres.
Plusieurs quartiers concernés
Plusieurs sites sensibles sont susceptibles d'être choisis par les manifestants : les Champs-Élysées, la gare Saint-Lazare, les Halles, la place de la République, la place de la Bastille, la place d'Italie, le Sénat, l'Assemblée nationale, la préfecture de la région Ile-de-France, et la préfecture de police. Y seront interdits le port et le transport d'armes, et tout objet susceptible de constituer une arme.
Sur tous ces lieux et leurs abords, les forces de l'ordre pourront "procéder à l'inspection visuelle et à la fouille de bagages, ainsi qu'à la visite des véhicules circulants, arrêtés ou stationnant sur la voie publique".
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