INTERVIEW – Il est décédé le 26 novembre 2016, à l’hôpital après que les secours ont tenté en vain de le sauver. Un an après la mort du petit Tony, 3 ans, à Reims et alors que des voisins risquent des poursuites pour "non-assistance à personne en danger", le procureur de la République Matthieu Bourrette, répond aux questions de LCI.
Quand elle avait appelé les secours, le 26 novembre 2016, la maman du petit garçon inconscient avait évoqué une chute dans les escaliers. Hospitalisé en urgence, le petit Tony n’avait pu être sauvé. L’autopsie avait révélé de nombreuses traces de coups et blessures : lésions du cuir chevelu, fracture du nez, rupture de la rate et du pancréas, blessures à la lèvre et sur les parties génitales…
Face aux constatations médicales, la mère de famille, alors âgé de 19 ans, avait fini par reconnaître devant les enquêteurs que son fils subissait les coups de son compagnon, âgé de 24 ans et installé chez elle depuis trois mois. Lui avait fini par admettre "des claques et des coups" sur le petit garçon, sanction infligée selon lui pour faire face à un "comportement difficile".
Ces deux personnes avaient été mises en examen le 28 novembre et placées en détention, elle pour "non-assistance à personne en péril" et "non dénonciation de mauvais traitement", lui pour "homicide volontaire aggravé et violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans par ascendant légitime ou personne ayant autorité".
Un an après les faits, le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, revient avec LCI sur cette triste affaire qui a suscité l’émotion dans tout l’Hexagone.
"Légalement, la mère ne pouvait pas faire plus de 4 mois de détention provisoire"
"Prématuré de livrer un date de procès"
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