JUSTICE - Un habitant de Lunéville a écopé d'un an de prison ferme, vendredi, pour avoir laissé son chien mourir de faim et de soif, attaché à un poteau, rapporte L'Est républicain.
La procureure avait requis six mois avec sursis, il a écopé d'un an ferme. Un habitant de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) âgé de 52 ans a été condamné vendredi pour avoir laissé son chien Spik, un huski de 12 ans, mourir de faim et de soif, attaché à un poteau, au début du mois d'août 2018.
Selon L'Est républicain, qui rapporte cette information, le cadavre de l'animal avait été retrouvé plusieurs jours après sa mort, attaché par une chaîne métallique reliée à son collier, dans un bosquet de Lunéville. Une photographie avait été prise après sa découverte. "Le pauvre chien a dû tirer dessus, hurler, avant de mourir", a indiqué maître Glock, l'avocate de l'association Défense de l'animal, qui s'était constituée partie civile dans l'affaire.
Cette association a salué sur son site Internet la décision du tribunal "qui a refusé d'homologuer la peine proposée par le procureur et acceptée par le prévenu dans le cadre d'une procédure de plaider coupable car jugée insuffisante", précisant que l'auteur avait également été condamné à une interdiction définitive de détenir un animal.
"J'ai pris peur"
Selon le quotidien, l'homme avait d'abord nié être le propriétaire de l'animal, avant d'être confondu par la puce électronique retrouvée sur ce dernier. Devant le tribunal, il a justifié son acte par sa situation familiale. "Je vivais seul avec mes enfants, j'étais suivi par une association qui m'a fait comprendre que si je ne faisais rien pour la propreté du chien, elle allait me retirer mes enfants. Je ne faisais que ça, nettoyer, mais on m'a mis la pression. J'ai pris peur et j'ai fait du n'importe quoi", a-t-il déclaré.
Le quinquagénaire a affirmé avoir tenté en vain de confier le chien à une clinique vétérinaire. "Je serais curieuse de savoir ce qu'il a dit à ses enfants quand le chien n'a plus été présent au domicile", a lancé l'avocate de l'association. "La peur de perdre ses enfants ne justifie pas la cruauté." L'avocat du prévenu a évoqué, de son côté, un contexte "de misère sociale".
L'association Défense de l'animal rappelle que les actes de cruauté envers un animal domestique sont passibles d'une peine de deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.
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