Les parents d'Alexia Daval prennent sa défense : "Notre fille n'était ni autoritaire, encore moins violente"

Publié le 1 mars 2018 à 23h32, mis à jour le 2 mars 2018 à 7h51
Les parents d'Alexia Daval prennent sa défense : "Notre fille n'était ni autoritaire, encore moins violente"

PRISE DE PAROLE - Alors que la première audition de Jonathann Daval, prévue ce jeudi, a été reportée en raisons des intempéries, les parents d'Alexia Daval, Jean-Pierre et Isabelle Fouillot, sont sortis de leur silence dans "L'Est Républicain" pour défendre la mémoire de leur fille. "Notre fille n'était ni autoritaire, encore moins violente" a indiqué le père de la défunte.

Plus d'un mois après les aveux de Jonathann Daval et sa mise en examen pour le meurtre de son épouse Alexia dans la nuit du 27 au 28 octobre dernier, la première audition du suspect était prévue, jeudi 1er mars, mais a été reportée en raison des intempéries, a annoncé le parquet de Besançon. Si aucune nouvelle date n'a été fixée pour le moment, les parents de la défunte sont sortis du silence le jour-même, dans une interview accordée à L'Est Républicain, "pour démentir toutes les horreurs et les aberrations que l’on a pu entendre dans la bouche de l’avocat de Jonathann". 

Alors que l'avocat du mis en examen Me Randall Schwerdorffer a prétendu qu'Alexia Daval possédait une "personnalité écrasante" et "pouvait avoir des accès de violence très importants", Isabelle Fouillot, la mère de la victime, indique effectivement tout le contraire au journal régional : "C'est aberrant ! Je ne l'ai (Alexia) jamais vue en colère, ni avoir un quelconque accès de violence sur qui que ce soit. Jonathann et Alexia ont vécu un an à la maison, le temps de trouver une maison. Jamais nous ne les avons vus se disputer." Des propos appuyés par le père, Jean-Pierre Fouillot : "Notre fille n'était ni autoritaire, encore moins violente".

Jonathann Daval, "comme un fils" pour les parents d'Alexia

Si les parents d'Alexia n'avaient "pas du tout envie de s’exposer", ces derniers ont estimé qu'il fallait prendre la parole en ce jeudi 1er mars, afin que leur fille ne soit pas "salie, traînée dans la boue." "Ça nous hante et ça nous fait souffrir, on ne tiendra pas deux ans comme ça. Alexia était une nana... je ne vais pas dire exceptionnelle, je suis son père, mais c’était une fille épatante, souriante, joyeuse, qui passait bien avec tout le monde. Très à l’aise et en même temps respectueuse des autres", développe Jean-Pierre Fouillot.

Jonathann Daval occupait une place très importante dans leur vie, poursuivent les deux parents. "Il était comme un fils. On lui a ouvert les bras, il était de la famille", explique le père, suivi par son épouse : "On l’a décrit comme un garçon discret, gentil et attentionné. Tout cela est vrai. [...] Les trois mois qui ont suivi la mort d’Alexia, il m’appelait maman… Il était tous les jours chez nous. On a fait Noël ensemble. On se demande aujourd’hui s’il a été sincère avec nous, durant toutes ces années."

Il doit suffisamment souffrir comme ça, ce n’est pas la peine d’en rajouter.
Jean-Pierre Fouillot, père d'Alexia Daval.

Jusqu'aux aveux, les parents d'Alexia Daval étaient convaincus de l'innocence de leur gendre. "On n’a pas compris son placement en garde à vue. Tant qu’il n’avait pas avoué, on se disait qu’il n’avait rien à voir avec l’affaire. Ce n’était pas possible, vu son comportement et toutes les marques d’affection qu’il nous témoignait", indique Isabelle Fouillot, qui évoque des sentiments partagés à l'égard de Jonathann Daval, tout comme son mari. "Il doit suffisamment souffrir comme ça, ce n’est pas la peine d’en rajouter. C’est sûr, on a été trahis. Mais ce qui nous bousille avant tout, c’est le chagrin", explique-t-il, tout en se questionnant sur la sincérité de leur beau-fils : "On se demande : depuis quand nous a-t-il menés en bateau ? Uniquement après ? Depuis plus longtemps ? Etait-il sincère quand il nous disait nous aimer ?"

Alors que le déroulement des faits laisse encore place à la confusion, Jonathann Daval ayant avoué admis avoir tué sa femme mais pas l'avoir brûlée, les parents d'Alexia Daval sont eux-mêmes encore en proie aux questionnements : "On sait qu'il a avoué mais rien de plus. Quelle place occupe-t-il dans le  scénario ? A-t-il agi seul ? Le dossier est encore très incomplet, on n'est peut-être pas au bout de nos surprises".


La rédaction de TF1info

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