Meurtre d'Alexia Daval : la défense de Jonathann Daval mise à mal par une bombe aérosol ?

Publié le 22 octobre 2018 à 10h54, mis à jour le 22 octobre 2018 à 11h29
Meurtre d'Alexia Daval : la défense de Jonathann Daval mise à mal par une bombe aérosol ?

JUSTICE - Une bombe aérosol saisie au domicile de Jonathann Daval pourrait l'impliquer dans la crémation du corps de sa femme, fait qu'il a toujours nié. Un élément, qui peut "parfaitement correspondre" selon les experts, avait été découvert près du cadavre calciné d'Alexia.

Un nouvel élément pourrait faire basculer la défense de Jonathann Daval, principal suspect dans le meurtre de sa femme Alexia, en octobre 2017. Mis en examen pour "meurtre sur conjoint", l'informaticien de 35 ans a changé cinq fois sa version de faits, affirmant en janvier dernier l'avoir tuée "par accident", avant de se rétracter et d'accuser son beau-frère de l'avoir étranglée au domicile des parents d'Alexia. Mais jusqu'alors, le jeune a toujours nié avec obstination son rôle dans la crémation du corps de son épouse, retrouvé plusieurs jours après sa mort dans un bois près de Gray, en Haute-Saône. 

Début septembre, une nouvelle expertise a été ajoutée au dossier. L'expert ingénieur en cinétique du feu mandaté a conclu que le corps de la jeune banquière de 29 ans pourrait avoir été brûlé avec une bombe aérosol de mousse de polyuréthane utilisée comme un chalumeau. Or, une bombe aéorosol similaire, hautement inflammable et entamée, a été saisie au domicile de Jonathann Daval, comme le révèle Le Parisien, une information confirmée à LCI. 

L'avocat de Jonathann Daval défend sa versionSource : Sujet JT LCI
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Selon le quotidien, un capuchon qui "s'emboît[e] parfaitement" avec la bombe a été retrouvé près du corps calciné d'Alexia Daval. "Le bouchon peut parfaitement correspondre à celui de la bombe", affirme l'expert mandaté par le juge d'instruction. Outil de bricolage répandu, disponible dans n'importe quel magasin, la mousse de polyuréthane peut "permettre un départ de feu". Les expertises ont montré les brûlures relevées sur le cadavre de la jeune femme étaient compatibles avec l'utilisation d'une bombe de ce type, dont on peut enflammer le produit à la sortie de la buse avec un simple briquet.

Néanmoins, la présence du composant chimique n'est pas détectable s'il a totalement brûlé. De fait, "la thèse d'une mise à feu à l'aide de polyuréthane n'est pas vérifiable techniquement", conclut l'expert.


La rédaction de TF1info avec W.M

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