AUDITION - Suspect numéro 1 dans l’affaire du meurtre de sa femme, Jonathann Daval est entendu ce jeudi matin par un juge d’instruction du tribunal de Besançon. Après être revenu sur ses aveux, il incrimine, depuis, sa belle-famille. Va-t-il la "charger" de nouveau ?
C’est une audition qui pourrait durer plusieurs heures, attendue depuis de nombreuses semaines par la famille Daval. Jonathann, le mari d’Alexia, accusé et suspect numéro 1 du meurtre de sa femme, est entendu ce jeudi matin par un juge d’instruction de Besançon. Incarcéré depuis janvier à la maison d'arrêt de Dijon, l'informaticien de 34 ans doit être transféré à Besançon où son interrogatoire devrait débuter à 10h.
L’audition sera suivie le 7 décembre par deux confrontations, la première avec la sœur d'Alexia et son mari, Stéphanie et Grégory Gay, et la seconde, avec les parents d'Alexia, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot. Tous parties civiles, ils ont réclamé ces face-à-face après avoir été impliqués par Jonathann Daval.
Signe de la tension croissante à l'approche de ces confrontations décisives, la mère de Jonathann Daval, Martine Henry, a pris la parole mercredi pour "nier très fort" toute "complicité" dans le meurtre d'Alexia. Elle réagissait à une demande de complément d'enquête formulée par Grégory Gay qui a relevé dans le dossier de l'instruction la mention de la présence d'un cheveu de Martine Henry dans le coffre du véhicule professionnel de Jonathann Daval, susceptible d'avoir transporté le corps d'Alexia.
Selon des sources proches de l’enquête, il aurait été précisé que "cet élément n'avait pas été jugé significatif". Le corps d'Alexia Daval, 29 ans, avait été retrouvé partiellement brûlé début novembre 2017 dans un bois non loin de Gray-la-Ville, en Haute-Saône, où résidait le couple.
Revenu sur ses aveux
Après avoir affirmé qu'elle avait disparu lors d'un jogging et être apparu en veuf éploré pendant plusieurs mois, Jonathann Daval avait été arrêté en janvier et avait avoué en garde à vue avoir étranglé sa femme au cours d'une dispute, tout en niant avoir brûlé le cadavre.
Au début de l'été, l'informaticien avait fait volte-face devant le juge d'instruction, assurant qu'il n'était pas responsable du meurtre et que sa femme avait en fait été étranglée par son beau-frère, Grégory Gay, au domicile des parents d'Alexia. Tous auraient ensuite conclu "un pacte secret" pour dissimuler les faits. Mais l'autopsie avait révélé qu'Alexia Daval avait été victime de violences, rouée de coups et étranglée.
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