Meurtres au couteau à Trappes : ce que l'on sait

Publié le 23 août 2018 à 20h46, mis à jour le 23 août 2018 à 21h13
Meurtres au couteau à Trappes : ce que l'on sait

ATTAQUE MORTELLE - Deux personnes ont été tuées, jeudi 23 août, à Trappes (Yvelines), en milieu de matinée. L'assaillant, armé d'un couteau, a été abattu par la police peu de temps après les faits.

Tragédie mortelle à Trappes. Un homme armé d'un couteau s'en est pris à plusieurs personnes, blessant certaines mortellement. Le bilan, qui n'est pas encore définitif, fait état de plusieurs morts. Voici le résumé de la situation.

Que s'est-il passé ?

Autour de 10h, jeudi 23 août, un homme muni d'un couteau a attaqué plusieurs personnes, rue Camille-Claudel, dans la ville de Trappes (Yvelines). Après avoir blessé plusieurs d'entre elles, dont certaines mortellement, il s'est retranché dans le domicile familial. L'homme "a refusé d'obtempérer à leurs sommations et continué à avancer vers eux, les contraignant à faire usage de deux pistolets à impulsion électrique à son encontre", affirme le parquet de Versailles. Continuant à se diriger vers les gendarmes, il les pousse à faire "usage de leur arme de service". Il a été abattu peu avant 10h40.

Que sait-on des victimes ?

"Deux des victimes, identifiées comme étant la mère et la soeur de l'agresseur, pour l'une découverte à son domicile et l'autre sur la voie publique devant ce même domicile, sont décédées des suites de leurs blessures. La troisième victime, résidente du quartier, grièvement blessée et également retrouvée sur la voie publique, a été dirigée en urgence par les secours vers l'hôpital Georges Pompidou avec un pronostic vital engagé", explique le parquet de Versailles.

Qui est l'assaillant ?

Agé d'une trentaine d'années, l'agresseur, Khamel S., était, selon les informations de LCI, connu des services de police pour s'être radicalisé, et était même fiché S. Il aurait, selon plusieurs sources qui se sont confiées à LCI, crié "Allah Akbar" au moment de son attaque. Peu après, l'organisation Etat islamique a revendiqué la paternité de cette attaque, sans que le parquet antiterroriste ne soit saisi. Selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, le "profil de l'asaillant est plus celui d'un déséquilibré aux antécédents psychiatriques que celui d'un engagé répondant aux ordres d'une organisation terroriste".

Toutefois, le profil de l'assaillant et des victimes laisse davantage penser à un drame familial, et le parquet antiterroriste ne s'est pas saisi pour l'heure du dossier. "Nous avons quelqu'un avec un problème psychiatrique fiché au SFPRT. Un individu déséquilibré plus qu'engagé pouvant répondre aux consignes de Daech. La qualification des faits doit être faite. Le parquet de Versailles mène l'enquête. Le procureur de Paris n'a pas retenu de qualificatif terroriste, pour le moment", a précisé le ministre." 

Réactions

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb est arrivé quasiment aussitôt sur place, annonçant très vite que "l'individu [avait] été neutralisé" et transmettant ses "premières pensées aux victimes et leurs proches" et saluant la "mobilisation exemplaire" des forces de l'ordre.

"Le crime a été commis par le fils et le frère des deux victimes. Une troisième personne a été grièvement blessée. Elle n'appartenait pas à la famille. Il apparaît que le criminel avait des problèmes psychiatriques importants (...)", a indiqué le ministre de l'Intérieur à Trappes.

"L'auteur est entré dans la villa qui appartenait à sa mère. Il la tue et est ressorti du pavillon. Les policiers ont fait des sommations et les policiers ont tiré. L'auteur du crime est décédé", a expliqué Gérard Collomb.


La rédaction de TF1info

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