FAIT DIVERS – Une vidéo diffusée par le site Loopsider, le 26 novembre, montre l'interpellation violente d'un producteur de musique par plusieurs policiers dans le 17e arrondissement Paris. Les quatre agents ont été convoqués dans les bureaux de l'IGPN vendredi. Leurs gardes à vue ont été prolongées ce samedi.
Le site d'information Loopsider a rapporté l'interpellation violente qu'a subie un producteur de musique samedi dans le 17e arrondissement de Paris. Cet homme aurait en effet, selon nos confrères, été roué de coups par plusieurs policiers au motif "qu'il ne portait pas son masque". Dans la vidéo-surveillance de cette intervention, dévoilée par le média, on peut voir le prénommé Michel se faire molester par les plusieurs agents des forces de l'ordre.
Vendredi 27 novembre, au lendemain de la publication de cette séquence, les quatre policiers ont été entendus sous le régime de la garde à vue. Suspendus depuis jeudi de leurs fonctions, un brigadier et trois gardiens de la paix ont été convoqués dans les locaux de l'IGPN, chargée de cette enquête ouverte depuis mardi pour "violences" et "faux en écriture publique". Ce samedi, les gardes à vue des quatre policiers ont été prolongées, indique le parquet à LCI.
Trois des quatre policiers sont notamment entendus pour "violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère raciste", a indiqué le parquet de Paris, mais aussi pour "faux en écriture publique, violation de domicile par personne dépositaire de l'autorité publique et dégradations vjeudiolontaires de bien privé". Le quatrième policier est en garde à vue pour "violences volontaires, avec arme et en réunion ainsi que du chef de dégradations volontaires par moyen dangereux", par personne dépositaire de l'autorité publique.
Selon la première version des fonctionnaires, Michel aurait tenté de prendre leur arme et les aurait frappé. Mais très vite, les images ont mis à mal cette thèse. Ce jeudi, le préfet de Police Didier Lallement annonce d'ailleurs dans un communiqué avoir "saisi l’Inspection générale de la Police Nationale sur le plan administratif" et "demandé au Directeur général de la Police nationale de suspendre à titre conservatoire les policiers impliqués". Quelques heures plus tard, les trois policiers mis en cause ont été "suspendus à titre conservatoire" par le directeur de la police nationale, Frédéric Veaux, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.
Dans la soirée de jeudi, un quatrième policier a lui aussi été suspendu. Arrivé en renfort, il est accusé d'avoir lancé une grenade lacrymogène dans le studio de musique où a eu lieu la violente interpellation. "Une enquête a été ouverte le 24 novembre du chef de violences par personne dépositaire de l'autorité publique et faux en écriture publique et confiée à l'IGPN", fait savoir de son côté le parquet.
Coups de poings, coups de pieds, coups de matraque
Tout a commencé samedi dernier à 18h40 quand le producteur arrive devant son studio d'enregistrement dans le 17e arrondissement. Il aurait alors croisé une voiture de police et, selon lui, comme il ne portait pas de masque, il serait rentré dans le local.
Les agents, descendus de leur véhicule parce qu'ils l'estiment "nerveux" selon le compte-rendu établi après l'intervention à leur hiérarchie, le suivent dans l'entrée du studio, le poussent, puis lui demande de sortir.
"A ce moment-là j'ai eu peur je ne sais pas ce qu'il se passe", confie Michel à Loopsider. Il dit avoir crié "A l'aide" (il n'y a pas de son sur la vidéosurveillance), avoir "tenté d'interpeller tout le monde". "Je me suis même demandé si c'était de vrais policiers, dit Michel. L'un en civil, il est virulent tout de suite. Ils me tabassent…" . Pendant plus de 5 minutes, les images montrent en effet les policiers frapper à de multiples reprises le producteur.
"Je vais rester par terre"
Le producteur de musique interroge les policiers sur les raisons de ce déchaînement de violences. "Ils m'ont dit : 'sale nègre', 'ta gueule', "on va te défoncer'", raconte-t-il au site d'information. Michel hurle "au secours", "à l'aide" espérant que les neuf musiciens qui se trouvent en bas du studio l'entendent et se portent à son secours. Les jeunes montent, certains filment avec leur téléphone, les policiers, eux, expliquent dans leurs explications, qu'ils pensent qu'il est en train de solliciter de l'aide pour échapper au contrôle.
Les policiers sont poussés hors du studio, et les musiciens ferment la porte. Mais les fonctionnaires tentent alors de pénétrer de nouveau à l'intérieur. Une grenade lacrymogène est lancée dans le studio par les policiers. La fumée envahit le sas. Les images des riverains, prises depuis l'extérieur du local, montrent maintenant une dizaine de fonctionnaires, armes en mains pour certains, devant le studio. Des images tournées par une personne depuis un appartement en face du studio montrent en effet Michel, une fois sorti, molesté par plusieurs policiers. Debout d'abord, il se retrouve vite au sol mais continue à être frappé.
48 heures de garde à vue
D'autres policiers descendent alors dans le studio chercher les jeunes musiciens en bas. Les policiers réalisent alors qu'ils sont filmés. Ils repartent au commissariat et accusent Michel d'"outrage" et de "rébellion" mais aussi d'avoir voulu subtiliser leurs armes. Le producteur est placé en garde à vue, les neufs autres jeunes sont eux, relâchés.
"Dans la procédure diligentée à l'égard de la personne présentée dans la vidéo, il a été procédé à un classement sans suite", confirme le parquet de Paris à LCI ce jeudi. "Mon client a fait 48 heures de garde à vue de manière injustifiée sur des propos mensongers des services de police qui l'ont outrageusement violenté", a dénoncé son avocate, Me Hafida El Ali, jointe par l'AFP ce jeudi.
Sur Twitter Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, ce jeudi demande au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés. "Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais", écrit-il
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