Mineurs percutés à scooter à Paris : trois policiers placés en garde à vue

par I.N avec Raphaël Maillochon
Publié le 21 avril 2023 à 12h45, mis à jour le 21 avril 2023 à 17h12
JT Perso
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Source : Sujet TF1 Info

Trois mineurs ont été blessés à scooter le 13 avril dernier à Paris, alors qu'ils tentaient de prendre la fuite dans une course-poursuite avec la police.
Ce vendredi, les trois policiers présents dans la voiture ont été placés en garde à vue.
Ils ont reconnu un "contact" entre le véhicule de police et le scooter.

Trois policiers, soupçonnés d'avoir percuté un scooter monté par trois adolescents la semaine dernière à Paris, ont été placés en garde à vue, a indiqué ce vendredi 21 avril une source proche du dossier. Les trois mineurs avaient été blessés dans l'accident. Leur garde à vue a été prolongée vendredi matin et une confrontation entre les trois fonctionnaires a été organisée. 

Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé au micro de Franceinfo avoir "demandé au préfet de police de suspendre [...] ceux qui seraient responsables, notamment une conductrice et d'autres policiers, de cette situation", et qui ont reconnu "des gestes qui ne sont pas appropriés". "Les témoignages ici et là" semblent indiquer "une intervention qui n'est pas conforme à ce que le droit et la déontologie permettent."

Selon nos informations, parmi les trois policiers mis en cause figurent la cheffe de bord du véhicule de police, titulaire de la police nationale depuis 2018, et un gardien de la paix diplômé depuis janvier 2021, qui était installé à l'arrière. Ils devaient être remis en liberté. Le conducteur du véhicule, dont l'identité n'a pas été précisée, devait être déféré dans la soirée. Les trois fonctionnaires, affectés en brigade territoriale de contact dans le XXe arrondissement, ont été suspendus.

Deux versions s'opposent

Le 13 avril dernier, dans le 20e arrondissement de la capitale, une patrouille de police repère un scooter en libre-service avec trois personnes dessus, dont un conducteur collé au guidon. Malgré la demande des forces de l'ordre, les trois adolescents refusent de s'arrêter, laissant place à une course-poursuite avec la police. Le scooter emprunte alors une rue à contre-sens, mais le conducteur finit par "perdre la maîtrise de son scooter", selon la préfecture de police, "dans des circonstances qui restent à établir".

D'après le procès-verbal de la police, les adolescents ont "percuté un plot de stationnement", avant d'être "interpellés" puis "transportés en milieu hospitalier" pour diverses blessures (douleurs abdominales, aux genoux, traumatisme au niveau du dos, plaie aux lèvres).

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Mais cette version des faits n'est pas partagée par les mineurs. D'après l'un des adolescents de 14 ans à Mediapart, "les policiers ont mis un coup de volant pour nous tamponner et nous faire un accident". Selon le parquet de Paris, "un choc a été évoqué par plusieurs personnes entre le véhicule de police et le scooter"

"Les fonctionnaires ont d'abord évoqué une chute du scooter, sans contact avec le véhicule de police", nous indique de son côté la préfecture de police. "Revenant sur cette première déclaration, ils ont depuis précisé qu'il y avait eu un contact entre les deux véhicules, sans qu'il soit établi à ce stade que ce contact résulte d'une action volontaire ou involontaire. Dès que ces éléments nouveaux ont été portés à la connaissance du préfet de police, et conformément aux instructions du ministre de l'Intérieur, une demande de suspension pour les trois fonctionnaires a été signée."

Selon nos informations, la cheffe de bord a indiqué aux enquêteurs qu'il y avait bien eu un contact entre le véhicule de police et le scooter. Les deux autres policiers - le conducteur et le passager arrière - ont reconnu la possibilité d'un tel contact, mais ils se sont montrés moins formels. 

Une plainte au nom des familles des trois mineurs a été déposée, confiée en début de semaine à l'IGPN - la "police des polices" - pour "tentative d'assassinat", une notion juridique qui impliquerait la préméditation. 


I.N avec Raphaël Maillochon

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