Montpellier : soupçonné d'avoir tué une femme dans un parking, un homme incarcéré

Macabre découverte pour certains habitants du quartier de l'Aiguelongue à Montpellier (Hérault) samedi dernier. Vers 11 heures, dans le parking d'une résidence, le corps sans vie d'une femme âgée de 72 ans a été retrouvé. 

"Le corps présentait plusieurs plaies au niveau de la gorge, vraisemblablement faites par une arme blanche. La victime, qui vivait seule, était décrite comme une personne présentant des fragilités psychologiques. Elle était notamment connue pour déambuler dans la résidence à toute heure du jour ou de la nuit",   explique ce lundi dans un communiqué le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Bellargent.  Dès samedi, une enquête a été ouverte pour homicide volontaire par son parquet et la direction territoriale de la police judiciaire de Montpellier saisie de l’enquête. 

Quelques heures plus tard, dans la nuit du 27 au 28 mai, les policiers du commissariat de Montpellier ont procédé à l'interpellation d'un homme qui déambulait sur la voie publique en possession d’un couteau. Il a placé en garde à vue pour port d’arme prohibée. 

Très rapidement, les enquêteurs ont fait le rapprochement entre ces deux affaires. Un témoin a en effet formellement reconnu l'individu interpellé avec une arme blanche pour l’avoir croisé, dans la nuit de vendredi à samedi à 1h30 du matin, sur le parking de la résidence où avait été découvert le corps de la septuagénaire.  

"Sa présence dans le quartier de l’Aiguelongue dans la nuit du 26 au 27 mai a par ailleurs été confirmée par l’exploitation des enregistrements des caméras de vidéoprotection de la ville de Montpellier. Des. traces de sang ont en outre été découvertes sur le vêtement porté par l’intéressé. Elles sont en cours d’analyses", informe le procureur. 

Placé en garde à vue et entendu dans le cadre de l’affaire de meurtre cette fois, l’individu, "âgé d’une vingtaine d’années présentant des troubles du comportement manifestes", a contesté toute implication dans les faits.

"À ce stade de l’enquête, l’identité de l’intéressé n’est pas établie puisqu’il a communiqué un état civil erroné et a refusé de s’exprimer sur son passé. Il a indiqué être né et avoir toujours vécu à Montpellier, précisant qu’il était sans domicile fixe depuis quelques jours", ajoute le procureur. 

Ce suspect n’était jusqu’à présent pas connu des services de police pour crime ou délit. Ses empreintes n'étaient en effet pas enregistrées dans le fichier automatisé des empreintes digitales.

"Le mis en cause a été présenté ce lundi au parquet et mis en examen du chef d’homicide volontaire. Il a été incarcéré provisoirement dans l’attente d’un débat contradictoire sur son placement en détention qui aura lieu dans le courant de la semaine", détaille Fabrice Bellargent. Le magistrat n'a donné aucune précision quant à l'éventuel mobile du suspect.