Samedi 2 septembre, un homme est décédé au domicile d'un autre après une soirée chemsex.L'autopsie a révélé qu'il était décédé suite à des injections de 3-CMC dont l'une s'est avérée mortelle.
Cocaïne, méthamphétamine, 4-MEC, 3-MMC, ecstasy/MDMA... C'est pour leurs effets stimulants et euphorisants que les "chemsexeurs" les consomment. Ces substances exposent à risques avec parfois des conséquences très graves.
C'est ce qu'il vient d'arriver début septembre à Valdahon, au sud-est de Besançon, dans le Doubs. "Un homme a prévenu les gendarmes que son partenaire sexuel venait de décéder après avoir eu plusieurs rapports sexuels durant la nuit", a fait savoir aux médias le procureur Étienne Manteaux qui a ouvert une enquête préliminaire. "Il a précisé que cela s'inscrivait dans une pratique de chemsex qui consiste à avoir des rapports sexuels répétitifs qui vont être facilités par la prise de produits stupéfiants" a-t-il ajouté. La victime était âgée de 44 ans.
Analyses toxicologiques en cours
"L'autopsie qui a été réalisée sur le corps du défunt a révélé deux injections de 3-CMC (produit classé comme stupéfiant depuis 2022) dont l'une s'est avérée mortelle par asphyxie", a précisé le procureur.
Les analyses toxicologiques en cours doivent permettre de déterminer si cette drogue de synthèse a été mélangée à d'autres produits stupéfiants.
La victime était arrivée au domicile de son partenaire muni de cette drogue de synthèse très addictive et très excitante, qui génère des effets à mi-chemin entre la cocaïne et les amphétamines. L'enquête judiciaire tente d'identifier le fournisseur des produits stupéfiants pour déterminer une éventuelle responsabilité.
De nombreux risques
Le 3-CMC modifie la perception de la réalité et peut entraîner des syndromes d'asphyxie quand elle est prise en grande quantité, a expliqué le procureur.
Les personnes qui pratiquent le chemsex ont des risques de dépendance et de surdoses parfois mortelles, des risques importants d’abcès, de plaies, etc., des risques élevés d’attraper des infections sexuellement transmissibles (IST) et d’être contaminés par le VIH ou l’hépatite C, rappelle Drogues Info Service.
Selon le procureur,"la pratique du chemsex sous produits stupéfiants est en augmentation et devient un problème de santé publique".