Portée disparue, Sihem, 18 ans, retrouvée morte dans le Gard

Mort de Sihem : "Une jeune fille qui aimait la vie, adorable", racontent ses proches

Publié le 3 février 2023 à 19h10
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Jeudi, le corps sans vie de Sihem, disparue depuis une semaine, a été retrouvé à La Grand-Combe (Gard).
Mahfoud H., 39 ans et ex-compagnon de la cousine de la victime, a reconnu l'avoir tuée.
Ce vendredi, la famille de Sihem s'est exprimée devant la presse.

Bouleversés par l'annonce du drame, ils avaient gardé le silence jeudi. Ce vendredi après-midi, les proches de Sihem, lycéenne de 18 ans dont le corps a été retrouvé le 2 février après une semaine de recherche, ont fini par prendre la parole. 

C'est son cousin, Azzedine Maallou, qui s'est principalement adressé aux journalistes. "Nous voulions vous dire à quel point c'est dur pour nous et à quel point aussi, nous aimerions faire notre deuil en paix" a-t-il déclaré au côté de Sabrina, cousine germaine de Sihem, et d'Abdallah, le grand-frère de la victime qui n'a pas souhaité parler. "La nouvelle d'hier a été horrible. Vous l'imaginez bien, ça a été horrible pour tout le monde", a-t-il déclaré, remerciant les anonymes et les proches pour leur soutien et pour leur aide dans les recherches de la jeune femme, une semaine durant.

"Huit jours, c'est très long, surtout pour la famille, mais on voit que dans d'autres affaires, ça dure des années. Dans notre malheur, on s'estime heureux déjà d'avoir arrêté cette recherche interminable et d'avoir pu identifier l'auteur grâce aux services de l'État", a ajouté Azzedine Maallou, précisant que la famille ne voulait pas de cagnotte. 

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"Elle était aimante, on l'aimait"

Invité par une journaliste à parler de sa cousine, Azzedine Maallou a décrit " une personne tout à fait ordinaire, une jeune fille de 18 ans qui aimait la vie", "adorable". 

Il a dépeint la victime comme une jeune femme "pleine d'ambition", qui "comptait aller à Paris faire une école de communication". "Elle passait son bac, elle était très aimée au lycée Jean-Baptiste Dumas sur Alès où une cellule de crise a été mise en place. Elle était très aimée par les plus jeunes, au collège", a-t-il souligné. 

Et d'ajouter : "Vous avez pu voir sur les photos, elle avait de la lumière. Elle pouvait garder des enfants comme elle pouvait garder sa grand-mère, aider son frère qui travaille au snack. Elle était polyvalente, aimante, on l'aimait."

"On aurait pu éviter un drame"

Interrogé plus tard sur les déclarations de Mahfoud H., qui a reconnu avoir tué Sihem et qui a été mis en examen, jeudi, Azzedine Maallou n'a pas souhaité "parler de cet individu". "Ce qui nous touche, c'est qu'il était en liberté. Il comparaissait libre aux assises après ce qu'il a fait. C'est un étonnement de savoir qu'un monsieur comme ça pouvait voyager dans toute l'Europe. Un monsieur qui a agressé des gens qu'on aimait énormément : il a agressé des voisins, il a agressé gravement. Et ce monsieur se baladait et n'avait besoin ni de pointer à la gendarmerie, ni de rendre compte à l'État", a-t-il ajouté, convaincu "qu'on aurait pu éviter un drame." 

Alors que le suspect a évoqué une "dispute liée à une relation amoureuse", le cousin de Sihem a assuré, comme l'avocat de la famille Me Battikh jeudi, que "personne" n'avait "la moindre indication que Sihem avait la moindre relation" avec Mahfoud H. 

 La cousine germaine de Sihem, qui s'est brièvement exprimée, est allée dans le même sens, indiquant que ce que la famille voulait aujourd'hui, c'est que "justice soit faite" et "qu'on laisse la famille et les proches faire leur deuil comme il se doit."


Aurélie SARROT

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